Dans un article, plusieurs scientifiques expliquent comment, en poursuivant les efforts actuels, les océans pourraient redevenir en bonne santé d’ici 2050. Un défi réaliste si les efforts sont maintenus.
Une étude éclaire sur le bien-fondé des efforts de sauvegarde des océans
Une fois n’est pas coutume, un article publié dans la revue Nature le 1er avril 2020 et cosigné par des chercheurs du monde entier, dresse un état des lieux plutôt optimiste de la vie marine actuellement(1).
Bien que l’état des océans se soit dégradé lors de ces dix dernières décennies (surpêche, réchauffement de l’eau, perte de la moitié des habitats marins, déplacement des espèces…), tout n’est pas perdu.
Selon les chercheurs, les océans ont une importante capacité de résilience. Ainsi, il y a malgré tout de bonnes nouvelles en ce début de 21e siècle.
D’après les scientifiques, environ la moitié de la population des mammifères marins a augmenté. La baleine à bosse, par exemple, est passée d’une centaine d’individus à 40.000 en cinquante ans. Même bonne nouvelle pour le phoque gris et la loutre de mer du Sud.
Les efforts de sauvegarde des océans portent leurs fruits
Associée à des efforts de protection, cette capacité de résilience des océans pourrait sauver les écosystèmes océaniques. « Les scientifiques affirment que nous avons désormais les connaissances nécessaires pour restaurer la faune océanique d’ici 2050 et améliorer les ressources dont dépendent les peuples du monde, de la nourriture à la protection des côtes en passant par la stabilité climatique », explique Géo(2).
Les efforts qui sont faits aujourd’hui porteront leurs fruits plus tard. Selon les chercheurs, la lutte contre la pollution et la surpêche ainsi que la protection de vastes étendues océaniques qui coûtent actuellement plusieurs milliards de dollars par an, apporteraient dix fois plus de bénéfices à l’avenir. Un investissement qui vaut le coup puisque selon Pierre Gattuso, chercheur CNRS au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche et signataire de l’article, « L’océan représente actuellement 2,5 % du produit intérieur brut mondial et fournit des emplois à 1,5 % de la main-d’oeuvre mondiale », lit-on dans Science Avenir(3).
Des efforts à poursuivre pour la restauration des océans d’ici 2050
Cependant, tout n’est pas gagné : lutte contre le plastique, pollution agricole, surpêche… Il reste encore beaucoup d’efforts à faire.
Certains seront plus difficiles que d’autres. C’est notamment le cas de la préservation des récifs coralliens. S’il est en effet possible de faire cesser la surpêche et la pollution, il est bien plus compliqué d’arrêter le réchauffement de l’eau à l’origine du blanchiment de la barrière de corail en particulier mais aussi de tous les récifs coralliens.
Finalement, tout dépendra des décisions qui seront prises. La reconstruction de la vie marine d’ici 2050 n’est pas une utopie mais nécessite de s’en donner les moyens à travers diverses actions complémentaires. Le sort de nos océans est donc entre nos mains, à nous de faire ce qu’il faut pour les générations futures.