Sauver les barrières de corail grâce à la dentelle sera peut-être bientôt possible, si l’on en croit les premiers tests positifs menés dans une usine de dentelle du Puy-en-Velay.
Et si la dentelle sauvait le corail ?
L’initiative paraît presque un peu folle et pourtant, si les tests à venir sont aussi positifs que les expérimentations menées jusqu’à présent, ce projet sera sans doute bientôt une réalité. Pour sauver le corail qui meurt peu à peu à cause du réchauffement de la température des océans et du déséquilibre de l’écosystème qu’il entraîne, la dentelle de l’entreprise Fontanille, basée au Puy-en-Velay, a une belle carte à jouer.
C’est un artiste parisien, Jérémy Goubé, qui a eu cette idée pour sauver la barrière de corail. « Quand j’ai vu au Puy-en-Velay le Point d’Esprit, qui est un modèle de dentelle, j’ai vu que c’est l’exacte représentation d’une cellule de corail vue au microscope. Donc je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire » a-t-il déclaré.
Se servir de la dentelle comme d’un tuteur
Que vient donc faire la dentelle au fond des océans ? Si la dentelle reproduit à l’identique une cellule de corail, tout en respectant le passage de la lumière, les cellules de corail pourront mieux se reproduire et se fixer au récif, ce qu’elles peinent à faire actuellement. Ainsi, la dentelle (biodégradable) pourra servir de support, de tuteur, comme pour un arbre.
Les premières expériences sont très encourageantes. « Ça marche au-delà de nos espérances. Il y a une réelle symbiose entre le corail et la dentelle. » termine Jérémy Gobé. Pour la fabrique de dentelle Fontanille, habituée jusqu’à présent à la conception de sous-vêtements et de matériel médical, c’est une petite révolution.
Prochaine étape : des tests in situ probablement au large de l’Australie, particulièrement inquiète de pour son récif.
Illustration bannière : Coraux – © PlusONE
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