Belgique : des scandales sanitaires qui donnent la nausée

Ces derniers jours, la Belgique vit au rythme de scandales qui secouent les défenseurs de la cause animale et les consommateurs de viande. Mauvais traitements pour les poulets et viande vieille de douze ans font la Une.

Rédigé par Maylis Choné, le 14 Mar 2018, à 11 h 40 min
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La Belgique est en émoi, touchée par deux scandales alimentaires presque simultanément. Tout d’abord, celui de la viande exportée vers le Kosovo en provenance de Belgique qui datait de 2004, puis celui les poulets de ces élevages filmés par Gaia agonisant et ne tenant plus sur leur pattes…

Un scandale qui donne la nausée : la Belgique a exporté de la viande datant de 2004

« Il n’y a, à l’heure actuelle, pas de risque identifié pour la santé des consommateurs luxembourgeois », assure le ministre luxembourgeois de la Protection des consommateurs. De son côté, Bruno De Meulenaer, professeur à l’Université de Gand, explique que « surgeler de la viande durant douze ans n’est pas forcément synonyme de danger sanitaire » et admet que « Dans tous les cas, ce type de pratique n’est pas conseillé. »

Encore faut-il que la viande ait été conservée, sans interruption, à -18°C… Les étiquettes collées sur la viande, exportée de l’abattoir Veviba à Bastogne vers le Kosovo en septembre 2016, ont visiblement été remplacées pour cacher la date initiale. Mais certains petits morceaux laissaient tout de même apparaître la date de 2004. Ils ont permis de faire éclater le scandale relayé par le journal flamand Het Laatste Nieuws.

Les explications de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) montre qu’il y a eu de gros manquements de sa part et qu’on est ici face à une mafia. Dans l’opposition et l’opinion publique c’est la colère !

Mais c’est seulement le 28 février 2018 qu’une perquisition de grande ampleur a été menée dans les locaux de la société Veviba à Bastogne, et là stupeur : du « matériel » impropre à la consommation (plaies saignées et queues) a été trouvé dans des produits destinés à la consommation humaine, des manquements dans l’étiquetage et même des produits congelés depuis 2001. En tout, sur les 200 palettes contrôlées (parmi 2.000 présentes dans l’entrepôt) 138 se sont avérées non conformes !

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Six élevages de poulets flamands épinglés par GAIA

Les images ressemblent aux films tournés en caméra cachée par l’association L214 en septembre 2017, en France. Cette fois-ci, c’est au tour des défenseurs du bien-être animal et des consommateurs belges d’être choqués par ces films de souffrance et d’agonie de poulets issus de six élevages flamands différents : hangars surpeuplés, animaux morts ou agonisants au milieu de leur congénères, saletés des litières, etc.

GAIA (Groupe d’Action dans l’Intérêt des Animaux) dénonce le traitement des grandes exploitations, mais aussi les grands supermarchés qui vendent des poulets à si bas prix qu’ils ne peuvent exiger la moindre garantie de qualité de vie des animaux. Chaque poulet dispose d’une surface équivalant à une feuille A4 pour vivre, les litières sont sales, les animaux sont malades et ne bénéficient pas d’espace de plein air. En « l’espace de 42 jours maximum, les oiseaux passent d’un poids corporel de 50 grammes à plus de 2 kilogrammes en moyenne (soit une augmentation de 4.500 % de leur poids initial !). Dans les années 50, les poulets n’atteignaient ce poids qu’après 120 jours » peut-on lire dans le communiqué qui appelle au boycott des poulets vendus en supermarchés.

Illustration bannière : Élevage de poulets en Flandres – capture d’écran Viméo
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