Depuis la dernière version datant de 2011, la consommation d’énergie de notre pays a connu plusieurs années de stabilisation. Cette tendance n’est pas que conjoncturelle, elle montre que l’on est enfin sorti de l’ébriété énergétique qui persistait depuis des décennies.
Mais cette bonne nouvelle est insuffisante pour assurer le respect des engagements de Paris sur le changement climatique et des objectifs de la loi de transition énergétique votée en 2015. Il faut aller plus loin, et plus fort, nous disent les experts de NégaWatt.
Scénario NégaWatt : La France peut-elle passer au 100 % renouvelables ?
Et c’est possible ! Le nouveau scénario NégaWatt 2017, prenant en compte les données les plus récentes sur les technologies disponibles et à venir, soutient que la France peut passer à 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2050. Et ce sans empêcher ni le confort, ni les déplacements, ni l’avènement d’une société de plus en plus connectée.
L’évaluation économique du scénario NégaWatt affirme même que cette voie ne coûterait pas plus cher sur le long-terme et créerait 500.000 emplois supplémentaires comparée à une prolongation de l’usage des énergies actuelles. Elle aurait en outre de nombreux bénéfices : diminution drastique des émissions de gaz à effet de serre, suppression du risque nucléaire d’ici 2035, limitation des particules fines, réduction de la précarité énergétique…
La mise en oeuvre de ce nouveau scénario NégaWatt nécessiterait toutefois des inflexions importantes dans certains domaines, et un accompagnement déterminé des pouvoirs publics. Tout d’abord, une plus grande sobriété dans nos usages de l’énergie : réduction des gaspillages, modération sur les équipements énergivores, urbanisme favorisant les alternatives à la voiture, régime alimentaire moins carné, etc. Ensuite, une généralisation massive de la rénovation thermique des bâtiments, de véhicules plus économes, et d’équipements électroménager très performants. Enfin un soutien au développement d’un bouquet diversifié d’énergies renouvelables : solaire, éolien, biogaz, bois, etc.
Le 100 % renouvelable prôné par NégaWatt est audacieux mais pas excessif. Il y aurait moins d’éoliennes installées sur terre d’ici 2050 qu’actuellement en Allemagne. Et un module de calcul du scénario a permis de vérifier que la stabilité du réseau électrique pouvait être assurée heure par heure et en toute saison.
Lire la suite : extrait de la synthèse du scénario NégaWatt 2017-2050 : les 12 points clés
Prévisions officielles de production EnR en 2030 : 20% de l’ énergie utilisée soit
20% x 1800 Twh =t 360 Twh
L’ hydraulique ne pouvant être développée de manière significative, l’ augmentation de production portera sur l’ éolien, le solaire et la biomasse. Ces trois modes représentent en 2017 environ 35 Twh qu’ il faudra donc porter à
300 Twh, hors hydraulique (60 Twh environ)
Quelle sera la répartition entre ces trois modes de production ?
En outre, par quel moyen sera produit le solde d’ énergie nécessaire aux français soit :
1800 – 360 = 1 440 Twh
si l’ on veut supprimmer toute énergie produisant des gaz à E .S Pour les pro-nucléaires ce chiffre représente la production de 200 réacteurs de 1 000 MW
Je ne comprends pas si l’analyse négawatt concerne l’ensemble des énergie, ou seulement celle distribuée par le réseau électrique.
Techniquement réalisable, en effet.
Reste à savoir quel est le coût de l’opération, et, si nous sommes financièrement en situation de la réaliser.
Pour ma part, j’ai déjà divisé par quatre ma dépendance au réseau électrique, produit la moitié de ma consommation d’électricité et réalise 100 % de mes besoins domestiques en énergie renouvelable.
Restent mes moyens de transport.