Les SCOP : l’égalité comme fondement

Rédigé par Aurore, le 6 Jan 2012, à 18 h 15 min
Les SCOP : l’égalité comme fondement
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Encore très peu connues ou reconnues, les SCOP (comprenez Sociétés coopératives et participatives) sont des sociétés basées sur le principe de la gouvernance démocratique et une répartition équitables des bénéfices pour tous.

Une SCOP : qu’est-ce que c’est ?

S’apparentant à une Société Anonyme ou une Société Anonyme à Responsabilité Limitée, une SCOP a pour principale caractéristique d’avoir comme associés majoritaires, les salariés eux-même.

Les salariés au coeur du projet d’entreprise d’une scop

Dans les SCOP, ce sont les salariés qui sont majoritaires. Une société ne peut acquérir ce statut si particulier que si les salariés détiennent au minimum 51 % du capital social.

Les SCOP offrent aussi aux salariés associés majoritaires de la société 65 % des droits de vote

SCOP : pas tous associés, pas tous salariés

Si au moins 51 % du capital social des SCOP doit revenir aux salariés qui sont associés majoritaires, cela ne signifie pas que chaque employé détient des parts dans l’entreprise.

Tous les salariés ne sont pas associés à la SCOP mais ont vocation à le devenir. De plus, les SCOP sont ouvertes aux associés extérieurs, ces associés ne pouvant détenir plus de 49 % du capital social et 35 % du droit de vote.

La Scop pour choisir son patron

Aux antipodes des grandes entreprises dans lesquelles les patrons ne connaissent généralement que très peu leurs salariés, le dirigeant d’une SCOP est directement élu par les salariés associés.

Un partage des profits équitable

Dans une SCOP, la transparence est de mise et le partage des profits est équitable. Ainsi, chacun profite de la bonne marche de l’entreprise selon la répartition suivante :

  • Une part du profit est partagée entre les salariés associés sous la forme de dividendes
  • Une part du profit est attribuée à l’ensemble des salariés sous la forme d’intéressement et de participation
  • Une part du profit est destinée aux réserves de l’entreprise.

 

La suite p.2> SCOP : entre durabilité et profits

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. Bonjour,

    étant novice en la matière, je souhaite connaître la destination de la quatrième part de profit dénomée « Participation ».

    • Aurore

      Conterio

      Ce que l’on nomme « Participation » est la « participation aux bénéfices ». C’est une part des bénéfices qui est reversée aux salariés qui ont contribué à la bonne marche de l’entreprise. Cette participation fait l’objet de conditions sociales et fiscales particulières.

      Le salarié peut généralement choisir entre le versement de cette participation immédiatement ou le placement de cette argent pour une période de 5 ans sauf exception.

      Bien à vous

  2. Bonjour,

    étant novice en la matière, je souhaite savoir où va la quatrième part de profit de 40%.

  3. Merci pour cet article très complet mais qui comporte une anomalie et un oubli.
    L’acronyme SCOP renvoie à société coopérative de production (c’est une forme juridique), alors que la formule « Sociétés coopératives et participatives » est plus une appellation commerciale qui promeut les différentes façons (SCOP, SCIC, CAE) et méthodes pour coopérer économiquement.
    L’oubli c’est la SCOT société coopérative de travailleurs forme juridique créée en 1978 qui existe encore, même si elle est un peu en désuétude. Cette forme a été promue par des coopérateurs qui ne se reconnaissait pas comme producteurs mais plutôt comme prestataires ou autres…

  4. Aurore

    Merci pour cette précision. Soyez sur que cet oubli sera corrigé très rapidement !

  5. Les SCOP proposent aussi une autre manière d’entreprendre: l’entrepreneuriat collectif au sein d’une entreprise partagée, la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE). En Lorraine nous en avons créé deux: CAP’ Entreprendre, qui accueille des métiers très divers (artisans d’art, boulanger bio, maraichers, dessinateur projeteur, architectes, infographiste, informaticien de gestion, web-masters, photographes, psychologue, formateur et consultant, négociants…). Avec Capécologis, ce sont des professionnels du bâtiment, intéressés par l’éco-construction, qui travaillent en indépendant, ils apprennent petit à petit leur métier de dirigeant, ils bénéficient du soutien d’un conducteur de travaux et d’une décennale. Ils sont tous soutenus par une plate forme de services qui gère tous les aspects administratifs, comptables, fiscaux, les contrats… Chacun s’exerce à la coopération. C’est un espace de travail où le créateur-entrepreneur n’est pas seul, à chaque souci il questionne ses collègues ou l’équipe d’encadrement. En entrant dans la coopérative il bénéficie d’un cadre sécurisé avec un statut de travailleur salarié, avec les caisses chômage, maladie, prévoyance et retraite… Il a aussi vocation à devenir associé s’il décide de développer son affaire au sein de la société coopérative. C’est un choix, 14 d’entre eux l’ont fait. Ce n’est pas toujours facile de manager une équipe de salariés associés, c’est certain. L’écoute, le débat sont nécessaires, nous réalisons de nombreuses actions de formation afin que chacun apprenne à se conduire en dirigeant. Mais c’est une aventure formidable quand la coopération rime avec l’initiative et la responsabilité. Avec les SCOP et les CAE, nous avons créé en France, le concept de l’entreprise durable et solidaire. Des entreprises où 50% de femmes créent leur emploi, vivent de leur métier, de leur passion.
    Nadine Prévost
    Capécologis
    03 87 35 61 15

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