C’est finalement sur le lac Léman en Suisse, que les taxis volants appelés Sea Bubbles effectueront leurs premiers trajets avec des utilisateurs réguliers en avril 2018. À l’origine prévues à Paris, ces expérimentations sur la Seine avaient dû être abandonnées, mais la maire de Paris a indiqué récemment qu’un « travail collectif s’engage pour que les Sea Bubbles soient expérimentées à Paris en 2018 ».
Les taxis volants, les Sea Bubbles, voleront sur le Lac Léman avant Paris
Il était prévu que les Sea Bubbles, des taxis qui peuvent voler au dessus de l’eau, démarrent leurs premiers trajets sur – ou plutôt au-dessus – de la Seine. Finalement, leur arrivée à Paris a été ajournée, et c’est sur le lac Léman qu’ils effectueront leurs premiers essais dès le début de l’année 2018.
Que s’est-il passé ? « La Seine, ce n’est pas la même chose que le lac Léman : il y a beaucoup de transports de marchandises, de péniches, les batobus aussi. Et puis il y a aussi des courants… Ce sont autant de questions de sécurité auxquelles il faut penser. Il va falloir faire bouger la réglementation et cela prendra du temps« . Notons au passage que cette réglementation date de 140 ans.
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Des taxis volants pour désengorger le trafic routier
Le concept des Sea Bubbles qui sont totalement électriques, est révolutionnaire et futuriste. À partir d’une certaine vitesse, ils s’élèvent au-dessus de l’eau, ce qui limite considérablement les nuisances pour les populations marines et les courants qu’ils pourraient produire et donc la dégradation des berges.
La maire de Paris Anne Hidalgo semblait soutenir la start-up fondée par le navigateur Alain Thébault pour désengorger le trafic routier, mais voilà, le coût réclamé par le Port de Paris pour mettre en place les infrastructures d’attache des Sea Bubbles est trop élevé pour le constructeur : 1.000 euros par jour, hors raccordement électrique.
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Autre facteur important, la limitation de vitesse à 12 km/h sur la Seine n’a pas été non plus bien reçue par Alain Thébault : afin de pouvoir s’élever au-dessus de l’eau, les Sea Bubbles doivent en effet atteindre la vitesse minimum de 18 km/h.
Le lac Léman sera donc le premier port d’attache de ces embarcations d’un nouveau genre. Mais le constructeur français n’a jamais vraiment enterré son projet de venir à Paris et les tractations se sont poursuivies.
Rebondissement : des expérimentations sur la Seine semblent se confirmer à l’horizon 2108
Le ministère ds transports, la Mairie de Paris et les représentants de Voies navigables de France (VNF) et du Groupement d’intérêt économique Haropa qui réunit les ports de Paris, Rouen et Le Havre ont rencontré le dirigeant de Sea Bubbles pour trouver une « solution raisonnable », soit un passage de la vitesse maximale de navigation dans Paris à 30 km/h. Une limitation qui correspond à la vitesse moyenne de circulation des automobiles sur les berges.
Merci @Anne_Hidalgo @Elisabeth_Borne @vnf_officiel @Haropaports pour cette perpective historique : 30km/h en @SeaBubbles à @Paris en 2018 ? ? pic.twitter.com/3xa0EmUNPa
— Alain Thébault (@Alain_Thebault) 24 novembre 2017
La date des essais devrait être fixée dans les prochaines semaines, mais ils pourraient bien débuter « durant l’été 2018 ». Pour que Sea Bubbles devienne un acteur à part entière de l’offre francilienne de transports en commun, le skipper français devenu entrepreneur suggère d’intégrer ce service dans l’abonnement Navigo.
Illustration bannière : capture d’écran © Sea Bubbles
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La France, toujours à la pointe du progrès……ou presque !!!