La liste des 24 départements confrontés à la sécheresse
Au 27 mai 2022, ce sont donc 24 départements français qui se trouvent en vigilance sécheresse. Dans ces territoires, le seuil d’alerte a été dépassé : l’Ille-et-Vilaine, la Sarthe, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique, la Vienne, la Vendée, le Tarn, la Haute-Savoie, l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Var, les Pyrénées-Atlantiques, le Loiret, l’Yonne, les Hautes-Alpes, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente et la Dordogne.
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Des restrictions d’eau pour éviter que la situation ne soit ingérable cet été
Pour faire face à cette importante sécheresse alors même que l’été n’a pas débuté, les préfectures concernées ont d’ores et déjà pris 92 arrêtés au 27 mai. Des arrêtés qui concernent aussi bien les particuliers que les agriculteurs. Parmi les mesures de restriction prises dans les départements les plus en proie à la sécheresse : interdiction de laver les véhicules avec de l’eau, d’arroser les pelouses et de remplir les piscines privées.
Dans les départements qui n’ont pas encore dépassé le seuil d’alerte, mais où la vigilance est de mise, les habitants sont invités à économiser au maximum l’eau.
Le 26 mai dernier, la Première ministre était en déplacement dans le Loiret, pour visiter une exploitation agricole. Élisabeth Borne a justifié la prise de ces arrêtés préfectoraux en expliquant vouloir « éviter que la situation ne soit ingérable cet été ».
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Des températures supérieures aux normales de saison et une sécheresse qui s’aggrave
Cette situation de sécheresse, considérée comme historique en France par Emma Haziza, hydrologue et présidente de MayaneLabs, est aggravée par une pluviométrie très pauvre. Seuls quelques orages localisés ont permis, dans certains départements, d’apporter un peu de répit à la végétation. Sur une majeure partie du territoire, les précipitations enregistrées sont en effet moindre par rapport à la période de référence (1981-2010). Un déficit qui atteint 25 à 50 % en Lorraine, en Alsace, en Ardèche, dans le sud de la Bretagne, du Médoc à l’Indre et du nord des Alpes et l’est de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur). L’est des Alpes-Maritimes enregistre pour sa part un déficit pluviométrique dépassant les 50 %.
À cela s’ajoutent des températures supérieures aux normales de saison, qui selon la chaîne Météo France, devraient continuer ainsi en raison de hautes pressions et d’un vent nord-est.
Hormis quelques rares #orages à partir du milieu de semaine prochaine des Pyrénées au nord-est essentiellement, quasiment pas de pluie prévue ces 7 prochains jours. La #sécheresse continue et s'aggrave. pic.twitter.com/37Ydy9x7B5
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) May 28, 2022
Une sécheresse qui pourrait contribuer à l’augmentation des prix de l’alimentation ?
Cette importante sécheresse en France risque de fragiliser d’autant plus le secteur agroalimentaire, lequel est déjà impacté par la guerre en Ukraine, un conflit qui dure depuis le 24 février dernier et qui explique, entre autres, l’inflation élevée subie par les Français.
La sécheresse aura forcément un impact sur la production céréalière. « Les cultures d’hiver, comme le blé ou l’orge, qui sont aujourd’hui en phase de développement, commencent à connaître des situations qui vont affecter les rendements », alertait ainsi le ministère de l’Agriculture à la mi-mai. Étant donné la persistance de cette sécheresse qui entraîne un déficit de recharges des nappes phréatiques, ce sont également les récoltes printanières qui sont menacées. Betterave, tournesol et maïs par exemple. Cela aura-t-il un impact sur les tarifs de l’alimentation ? Très certainement, puisque la situation est susceptible de participer à l’inflation des prix sur les produits de base : pâtes, farine, huile…
De son côté, le gouvernement entend aider les agriculteurs avec des mesures sur le long terme, favorisant l’irrigation des cultures. Des mesures qui s’annoncent bénéfiques pour ceux dont le travail est directement impacté, mais qui ne devraient toutefois pas permettre de lutter contre la hausse des prix.
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En 1976, certaines zones de Normandie n’ont pas reçu UNE goutte d’eau entre le 1er mai et le dernier dimanche de septembre, ce n’est certainement pas le cas aujourd’hui, seulement en 1976, on cultivait 99% de maïs en moins… et vous prétendez que ce sont les chasseurs qui sont les seuls responsables de la prolifération du sanglier!
Vous remarquerez que seule la zone du maïs est concernée, nos grandes plaines à blé sont épargnées et les récoltes s’annoncent même fort prometteuses