Les fortes chaleurs et donc la sécheresse de cette année 2018 ont de fortes conséquences sur certains produits agricoles. Ainsi le prix des oeufs pourrait bien augmenter après celui des fruits et légumes.
Le prix des oeufs va augmenter à cause de la sécheresse
La sécheresse de cette année 2018 aura eu de nombreuses conséquences sur les cultures. Premiers impactés : les fruits et légumes. Ainsi, en moyenne, les étiquettes ont vu les prix augmenter de 4 % sur un an pour les fruits et de 5 % pour les légumes, selon le baromètre annuel de Familles rurales. En résumé, acheter un kilo de fruits en 2018 revient à 3,91 euros en moyenne, contre 3,76 euros en 2017, et celui de légumes coûte 2,25 euros au lieu de 2,14 euros un an plus tôt.
Et les mauvaises nouvelles s’enchaînent puisque l’on apprend que le prix des oeufs risque bien lui aussi d’augmenter dans les semaines à venir. En effet, selon le syndicat national des industriels et professionnels de l’oeuf (Snipo), depuis fin 2017, le prix de l’alimentation des volailles a augmenté de 17 %, et ainsi une hausse de 10 % du prix de revient des oeufs. Les éleveurs sont donc déjà obligés d’entamer les réserves de fourrage, prévues pour l’hiver, afin de nourrir les bêtes.
Des veaux plus chers, des frites plus petites
En outre, ce manque d’eau a également un impact sur la production des biens de consommation issus des animaux, selon France 3 Bourgogne Franche-Comté(1). Les récoltes de céréales (blé, maïs, orge…) ont été divisées par deux en 2018 par rapport aux années précédentes. Pour les éleveurs, nourrir leurs bêtes est devenu impossible. Certains décident de vendre une partie de leur troupeau. Les prix baissent donc avec ce surplus de marchandises : celui de la viande a déjà chuté de 15 % en moyenne. Les veaux laitiers sont ainsi actuellement commercialisés à près de dix euros !
Enfin, la taille des frites elle aussi pourrait diminuer. En cause là aussi : les fortes chaleurs de ce début d’été 2018 et le manque de pluie. Et qui mieux qu’un Belge pour expliquer la situation ? Pierre Lebrun, le coordinateur de la filière wallonne de la pomme de terre, explique ainsi sur Sudinfo : « Généralement, pour avoir de longues frites, on travaille des tubercules avec un diamètre de plus de 50 mm. » Et d’ajouter : « On arrive alors à avoir des frites de 8 à 9 cm. Cette fois, comme les tubercules sont plus petits, les frites seront plus petites ».
Illustration bannière : La sécheresse fait flamber le prix des oeufs – © Lucky Business
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