Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), 6 % de l’eau que nous utilisons sert à arroser notre jardin ou à laver notre voiture. C’est peu par rapport à l’hygiène (39 %) et aux chasses d’eau (20 %), mais c’est encore beaucoup. Il est en effet possible de réduire sa consommation d’eau au jardin grâce à quelques petites astuces.
Récupérer l’eau pour arroser son jardin tout en faisant des économies
Voici le premier réflexe à adopter : récupérer l’eau. Si vous avez un puit, n’hésitez pas à en profiter. Pensez juste à la laisser chauffer un peu pour éviter les chocs thermiques et à vérifier si elle n’est pas trop riche en sel, en soufre, en manganèse, en fer ou en calcaire. Si vous avez un cours d’eau près de votre domicile, sachez que vous n’avez pas le droit de vous servir sauf s’il est non domanial. Dans ce cas, vous pouvez prendre de l’eau pour arroser vos plantes, à condition de ne pas modifier l’écoulement et de ne pas priver ceux qui habitent sur un terrain situé en aval.
La pluie est une eau totalement gratuite dont il serait dommage de se priver. Pour la récupérer, vous pouvez installer une citerne dans votre jardin et un seau à l’arrivée du tuyau de la gouttière. Pensez aussi à récupérer l’eau de cuisson de vos aliments et, si vous en possédez un, de votre sèche-linge.
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En période de sécheresse… Jardiner malin !
La façon dont on jardine permet aussi d’économiser de l’eau. « Un binage vaut deux arrosages ». Fort de ce vieux dicton, sachez que retourner la surface autour des plantes permet à l’eau de mieux s’infiltrer et donc de mieux irriguer les plantes. Ce geste doit être combiné avec le paillage qui consiste à recouvrir le sol. Constitué de déchets végétaux (herbe sèche, brindilles, rameaux broyés, feuilles mortes…), il protège du soleil et permet au sol de ne pas dessécher, en l’empêchant de former une croûte.
Économiser de l’eau au jardin, c’est aussi bien choisir ses fleurs et ses légumes. Certaines espèces sont moins gourmandes en eau que d’autres. Chez les fleurs, c’est le cas des annuelles et des vivaces (rosier de Chine, lavande, allium, sauge de Jérusalem, laurier rose, hémérocalle, gaillarde, sedum, lavatères, asters d’automne…). Pour les légumes, ceux qui produisent des racines (carottes, panais, betteraves rouges, topinambours…), sont peu gourmands en eau. Idem pour certaines légumineuses (haricots, fèves, pois…) ainsi que les plantes aromatiques comme la sauge, le thym et le romarin.
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Arroser de manière à économiser
Pour arroser au mieux vos plantes et vos légumes et économiser jusqu’à 50 % d’eau, utilisez des systèmes goutte à goutte ou de microgouttelettes. Le premier s’installe avec un goutteur et le second avec un tuyau microporeux. Si vous utilisez un arrosoir, préférez la version sans pomme, mais avec un goulot qui permet de délivrer l’eau juste au pied des plantes. Juste ce qu’il faut, là où il faut.
Gardez aussi en tête qu’il ne faut pas trop arroser les légumes, notamment s’ils ont des racines. Celles-ci sont en effet capable de puiser l’eau en profondeur. Quant au gazon, tant pis s’il jaunit. Il retrouvera sa belle couleur après l’été, quand la pluie sera de retour.
