C’est dans le petit village de Tourouvre, dans l’Orne, qu’a vu le jour un premier tronçon, long d’un kilomètre, d’une autoroute à panneaux photovoltaïques. L’électricité produite est suffisante pour alimenter l’éclairage public d’une commune de 5.000 habitants.
Une symbiose originale
L’idée de marier les autoroutes et l’énergie solaire est nouvelle : le kilomètre d’autoroute normande constitue une première mondiale. À son origine, deux constats. Tout d’abord, les autoroutes sont occupées par les véhicules seulement 10 % du temps en moyenne. Ensuite, l’installation de panneaux photovoltaïques à la campagne entraîne la déforestation ou réduit la superficie des terres cultivables. La possibilité de satisfaire les besoins de transport et de production d’électricité dans un seul ouvrage présente donc un intérêt environnemental.
La création de cet équipement a nécessité cinq ans de recherches et 5 millions d’euros, entièrement prises en charge par l’État. Le projet a été réalisé par la société Colas, filiale du groupe Bouygues, et le CEA Tech.
Des nombreux points faibles
Mais la technologie n’est pas sans inconvénients. N’étant pas inclinés, les panneaux photovoltaïques routiers ont un rendement moindre que leurs équivalents classiques. L’électricité produite par ce moyen est également beaucoup plus chère : 17 euros le watt-crête, contre seulement 1,3 euros pour une toiture solaire. Étant donné un tel écart, l’intérêt économique de ces projets soulève des interrogations.
La durée de vie d’une autoroute solaire dans les conditions d’utilisation réelles reste également inconnue, ce tronçon étant une première mondiale. Le manque de communication de la part de ses inventeurs sur ce sujet rend également suspect.
Cependant, en inaugurant ce premier tronçon, Ségolène Royal a annoncé l’existence d’un « plan de déploiement national des routes solaires », avec pour objectif la réalisation de 1.000 km de voies solaires d’ici cinq ans, soit 1.000 fois plus que ce qui a été réalisé en Normandie.
Illustration bannière : – © llaszlo Shutterstock
A lire absolument
L’idée de marier les autoroutes et l’énergie solaire n’est pas si nouvelle, ni française… petit rappel, « Solar Roadways » existe aux US depuis au moins 2006 !
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ça fait plusieurs jours qu’on sait qu’il s’agit 1 km de route pas une Autoroute !
Quand on parlera de la même chose on pourra discuter
Et alors ou est le problème,route ou autoroute c’est fait pour les véhicules pour rouler dessus il me semble.
Sans être contre l’innovation et la recherche, quel intérêt de construire un système pour produire de l’électricité sur nos routes, déjà vu le cout d’un tel équipement, de sa rentabilité par rapport solaire sur toiture, de sa longévité surtout quand on voit la vitesse à laquelle se dégrade nos routes, la lenteur pour les réparer, surtout le cout de réparation de cette installation, on peut être dubitatif sur une réalisation de ce type, espérons tout cela servira à innover, avancer dans la production d’électricité, je ne voudrais pas passer pour rabat-joie, mais je crains que cela soit un fiasco.
L’avenir étant aux véhicules électriques, une autoroute solaire qui assurerait la recharge en roulant aurait assurément de l’avenir.
C’est essai n’est donc qu’un prémisse encourageant.
1000 km de routes à 5 millions d’€ de subventions au kilomètre !!!! Cela fait combien de toitures bien exposées ( à la campagne où il y a aussi des bâtiments déjà en place , comme ne semble pas le savoir le rédacteur de cet article ) recouvertes pour le prix !!!!!!!!!!!!
Un prototype est toujours hors de prix.
Parler de rentabilité est donc totalement absurde.
Mais parler de faisabilité, tester la durabilité et l’efficience sont indispensables pour passer éventuellement au stade industriel.
N’importe quoi: ce n’est pas un prototype. Un prototype n’est jamais utilisé en « production » ni n’est à « usage commercial ». Ce type d’auto-route est une bêtise monumentale destinée surtout à faire les choux gras de Bouygues. Couvrir les toitures auraient été bien plus intéressant rapport production/entretien/prix.
Bien sur que si un prototype peut être utilisé en production, mais on peut aussi l’appeler démonstrateur. C’était par exemple le cas de Solar Two aux Etats-Unis en 1995.
Je pense cependant que ça ne fera jamais mieux que le solaire en toiture, qui elles aussi existent déjà, à moins que justement on subventionne grassement la construction de nouvelles autoroutes afin de faire mine de transférer le coût sur celui de la route…