Les poissons fumés que 60 millions de consommateurs a testés comptent toujours des teneurs en sel très élevées, mais aussi en moyenne six différents HAP, des composés répondant au doux nom d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques !
Sel et hydrocarbures aromatiques polycycliques : aucun poisson fumé n’y échappe
C’est un constat édifiant que fait le magazine 60 millions de consommateurs à la veille des réveillons de fin d’année : achetés dans le commerce et analysés en laboratoire, tous les truites et saumons fumés, sauf un, avaient une teneur en Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) supérieure à la limite légale(1).
Composants naturels du charbon et du pétrole, les HAP sont dégagés lors du processus de fumage. Ce dernier est censé prolonger la durée de conservation des aliments grâce aux composants de la fumée, qui inhibent la croissance de certains microorganismes. Le processus de fumage est par ailleurs utilisé pour obtenir des caractéristiques de goût et d’apparence que les consommateurs apprécient.
Sauf que quatre types de HAP sont classés cancérogènes ou cancérogènes possibles : ils sont susceptibles de provoquer le cancer du poumon et le cancer de la peau. Ils sont également considérés mutagènes, tératogènes (pouvant provoquer un développement anormal de l’embryon) et toxiques pour le développement.
Parmi les mauvais élèves, le plus « chargé » est le saumon Casino Délices (avec 9 HAP différents), la truite Carrefour bio ainsi que les saumons Odyssée et Casino délices Label rouge, ce dernier dépassant aussi les valeurs autorisées- contiennent 2 HAP problématiques.
Enfin, Labeyrie bio laisse apparaitre des quantités parfois très importantes de HAP !
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Des teneurs en sel particulièrement élevées
Comme le rappelle 60 millions de consommateurs, la salage est indispensable pour la bonne conservation du poisson et ce genre de produits n’est pas consommé au quotidien par les Français… Et heureusement car : « une tranche suffit à couvrir un quart de la limite journalière de 5 g recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».
En tête des produits incriminés : les saumons La Vie claire et Nautica et les truites Delpeyrat et Carrefour bio.
Poissons fumés : pas ou peu de métaux lourds et médicaments antiparasitaires
Bonne nouvelle en revanche concernant les médicaments antiparasitaires, très utilisés dans les élevages de poissons pour éviter l’infection aux poux de mer. Les analyses menées par 60 millions de consommateurs n’ont permis de relever aucune trace des 29 antiparasitaires recherchés.
S’agissant des métaux lourds, pas de traces de cadmium ou de plomb. Quelques traces de mercure ont pu être retrouvées, mais ces teneurs sont assez faibles. En effet, des traces de mercure ne sont plus détectables dans une tranche de 40 g, soit la portion moyenne, d’aucun des poissons étudiés.
Pour aider les consommateurs à choisir le saumon ou la truite fumée à composition la moins problématique, 60 millions de consommateurs publie dans son numéro de décembre les fiches pour chacun des poissons analysés.
Illustration bannière : l’une des stars des assiettes de fin d’année !© Viktory Panchenko
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