Les auteurs de Comment tout peut s’effondrer, Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, publient un nouvel opus, qui montre que, si l’effondrement est inévitable, on peut se préparer pour le vivre de la meilleure des façons.
Une autre fin du monde est possible : vivre l’effondrement
Ces auteurs nous l’ont prouvé dans leur précédent ouvrage et dans les nombreuses vidéos qui émaillent le Net, la fin du monde est proche. Du moins, l’effondrement de la société telle que nous la connaissons, basée sur une société industrielle, capitaliste, prédatrice envers la nature et les hommes. Si le compteur diffère selon les auteurs, il resterait maximum vingt ans, d’après les chercheurs, avant que la société ne s’effondre.
Ce constat n’est pas pessimiste : il est réaliste, au vu de la situation écologique du monde. Mais il ne signifie pas pour autant que nous allons vivre une apocalypse, si l’on s’y prépare sereinement.
« Apocalypse ou happy collapse » ?
Au contraire des survivalistes, qui se préparent à la fin des ressources de façon solitaire avec armes et bunkers, pour ces chercheurs, la clé du système post-effondrement se trouve dans l’entraide. Les individus seuls ne survivront pas à la crise, la meilleure façon de vivre sereinement est de constituer des micro-sociétés résilientes, autonomes et interdépendantes.
Si le côté matériel, les vivres, la sécurité, le confort sont importants, majeure est « l’envie de se préparer à vivre les catastrophes en cours et à venir en recherchant prioritairement les liens entre humains« .
Ainsi, le ton du livre n’est pas catastrophiste mais plutôt humaniste : il donne à voir une société post-effondrement plus désirable que celle que nous vivons aujourd’hui. Le ton des auteurs, et de ceux de la préface et postface (Dominique Bourg et Cyril Dion), est bienveillant envers le genre humain et incite à l’action pour « rester debout dans la tempête qui vient et reconstruire une maison commune et ouverte ».