Les salariés participants seront suivis de près par une équipe de chercheurs, le but étant de déterminer si une telle organisation du travail est bénéfique pour les salariés, l’entreprise, l’économie dans son ensemble ainsi que l’environnement.
Les salariés conserveront 100 % de leur salaire, mais devront être plus productifs
C’est la plus grande expérimentation de la semaine de 4 jours jamais entreprise dans le monde. Durant six mois, jusqu’à fin 2022, 70 entreprises britanniques, petites ou grandes, passeront à quatre jours de travail hebdomadaires (32 heures travaillées). Au coeur de cette expérimentation, il y a le modèle « 100:80:100 » : les salariés conservent 100 % du salaire pour 80 % de temps travaillé, tout en s’efforçant d’être aussi productifs qu’ils l’étaient lorsqu’ils travaillaient cinq jours par semaine.
Cette expérimentation est organisée par le collectif 4 Day Week Global, qui rassemble toutes les bonnes volontés intéressées par le passage à la semaine de quatre jours, la 4 Day Week Campaign et le think-tank Autonomy, actifs sur les sujets du changement climatique, l’avenir du travail et la planification économique. Et pour la mesure et l’évaluation des impacts, trois grands pôles scientifiques sont partenaires de l’expérimentation : l’Université de Cambridge, l’Université d’Oxford et le Boston College.
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Pour ses partisans, la semaine de 4 jours a beaucoup d’avantages
Selon la 4 Day Week Campaign, le passage à la semaine de quatre jours permet aux salariés de se sentir plus sereins, car ils auront plus de temps pour le repos, les activités de loisirs et les tâches inévitables du quotidien (courses, ménage, gestion des finances personnelles, enfants…). Pour les employeurs, une telle organisation permet d’attirer les meilleurs talents d’une part et de faire diminuer l’absentéisme d’autre part (les salariés reposés étant plus en forme, ils risquent moins de tomber malades). Pour l’économie au sens large, cette organisation permet de faire baisser le chômage, d’accroître la productivité et de développer le secteur du tourisme (les gens sont plus susceptibles de voyager lorsqu’ils ont trois jours de libres).
Une expérimentation à moindre échelle, mais toujours de grande envergure : la semaine de quatre jours avait été entreprise en Islande entre 2015 et 2019. Durant cette période, 2.500 salariés (soit 1 % de la main-d’oeuvre du pays) s’étaient prêtés à l’exercice. Un important gain de productivité avait alors été observé, poussant d’autres pays du monde à expérimenter à leur tour la semaine de 4 jours.
Illustrations : ©Shutterstock.
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