Le braconnage, une plaie en Sibérie
L’interdiction de la chasse n’a pas suffit à protéger les tigres, loin s’en faut. Les braconniers posent des pièges pour récupérer la peau épaisse et chaude de ce tigre qui résiste à des températures dégringolant à -50°C. Ils prélèvent aussi ses organes et ses os afin de les revendre sur le marché des potions médicinales et autres remèdes miracles.
Si le tigre de Sibérie n’a pas encore totalement disparu, c’est grâce à l’action de personnes comme Bereznuk. A la tête du Phoenix Fund depuis 12 ans, l’écologiste tente de faire reculer les braconniers et sensibilise les populations et les chasseurs à la nécessaire protection des forêts et du gibier. L’habitat du tigre de Sibérie recule à toute vitesse à cause des activités humaines, tandis que la convoitise des chasseurs prive le félin des 10 kg de nourriture quotidiens nécessaires à sa voracité !
« Nous savons que près de 15 individus sont tués chaque année, principalement par des braconniers, mais c’est un chiffre officiel et c’est probablement plutôt 40 ou 50 par an. Les animaux étaient tués en représailles par les chasseurs, principalement parce que les fauves s’attaquent au bétail, mais maintenant, ce sont les groupes criminels internationaux qui les massacrent, principalement pour revendre leurs organes en Chine. »
Le renfort sur le terrain
Ainsi, Bereznuk mène des actions concrètes sur le terrain. L’ONG a entre autres pu, grâce à l’aide des organismes de conservation, fournir des équipements à la pointe de la technologie aux rangers du gouvernement qui ont peu de moyens et sont en sous-effectif. Ce système de gestion de l’information spatiale (MIST) permet de recueillir des informations sur les tigres et sur le positionnement des braconniers.
L’une des difficultés est que le braconnage peut prendre différents visages : celui du pauvre qui s’adonne à des activités illégales pour sa propre survie – une peau de tigre peut rapporter l’équivalent de 6 mois de salaire – comme celui du riche milliardaire qui veut s’offrir une jolie descente de lit ou une partie de chasse excitante…
Le travail des protecteurs du tigre de Sibérie semble porter ses fruits, même si le chemin est encore long. En effet, sur la liste rouge de l’UICN, le tigre de l’Amour n’est plus mentionné espèce «en danger critique d’extinction» mais espèce «en danger». Ce n’est pas encore satisfaisant mais cela offre une petite lueur d’espoir.
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Il faudrait que ce genre d’actions deviennent une conduite universelle. Combattre les braconniers est une chose mais faire comprendre aux braconniers l’importance de ces fauves en est une autre. L’action d’ouverture d’esprit devrait également être envisagée …
C’est super enthousiasmant des personnes comme ça … ça redonne confiance en l’être humain et puis ça fait du bien de parler de choses positives. Merci !