Walipini est un mot aymara – langue parlée en Bolivie, au Pérou, en Argentine et au Chili – qui signifie « lieu chaleureux ». C’est ainsi qu’a été baptisé ce concept de serre souterraine mis en oeuvre depuis plusieurs décennies dans les régions froides et montagneuses d’Amérique du Sud, et plus particulièrement en Bolivie.
Walipini ou serre souterraine, pour jardiner toute l’année
On trouve des serres Walipini très variées dans leurs dimensions et leurs formes, mais toutes ont un point commun : elles sont systématiquement sous le niveau du sol. C’est le fondement même de la technique !
Une serre Walpini ressemble à une cave avec un toit transparent en film plastique, en plaque alvéolaire ou encore en verre.
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Principes de fonctionnement d’une serre Walipini
La serre Walipini est donc une serre souterraine. Son principe est d’utiliser la chaleur constante du sol d’une part et d’emmagasiner la chaleur de la journée pour la restituer la nuit durant, d’autre part. On conserve ainsi une température constante de jour comme de nuit.
Protégée des intempéries (pluie, vent et froid), une serre Walipini permet de cultiver des fruits et légumes tout au long de l’année avec des variétés qui ne pourraient pas l’être normalement en hiver.
Pour la mettre en oeuvre, il faut créer un trou rectangulaire de 2 m de profondeur dans l’idéal et que l’on recouvre d’une bâche en plastique, ou de tout autre matériau qui peut faire office de serre
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À ce niveau, l’inertie thermique permet de conserver une température relativement constante, entre 10 et 15°C, évitant de soumettre les plants à des écarts de température trop importants. On arrive à recréer de cette manière un effet de serre.
Bien entendu, pour construire une serre Walipini, il ne suffit pas de juste creuser un trou ! Il faut veiller à plusieurs points cruciaux comme l’orientation par rapport au soleil, l’angle du toit, disposer d’un terrain dégagé, prévoir le système de ventilation, envisager de récupérer l’eau de pluie, se renseigner sur le niveau de la nappe phréatique pour éviter de se retrouver les pieds dans l’eau.
Attention : Une fois la serre construite dans les règles, il est à noter qu’il faudra travailler le sol pour qu’il s’active, qu’il devienne vivant et donc productif. En effet, un sol à deux mètres de profondeur n’est pas un sol de surface sans quoi les techniques de labourage seraient effectivement constructives ce qui n’est pas vraiment le cas.
De nombreuses techniques permacoles vous aideront à reconstituer un sol de culture digne de ce nom.
Vidéo décrivant ce principe simple et pourtant tellement ingénieux
Grâce à cette méthode alternative, on peut maintenir un potager productif toute l’année sur des légumes que l’on ne pouvait pas cultiver avant en hiver, même dans les climats les plus rudes, en n’utilisant que des énergies renouvelables, et pour un budget plus que raisonnable : 280 euros environ !
Et vous, êtes-vous convaincus par cette méthode ?
Bonjour Annabelle.
C’est bien d’enseigner le français… et comme vous êtes sur un site français, il serait tout à fait opportun de rechercher un mot dans notre langue, pour remplacer votre « slasheur » 😉
Pour ceux qui veulent réaliser la serre le lien sur l’explication en anglais du site Benson Institute bensoninstitute.org/Publication/Manuals/Walipini.pdf