Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… et est parvenu à résister au chant hypnotique des sirènes menant les marins à leur perte. Mais les légendaires sirènes ont-elles existé ?
Les sirènes, des beautés ultimes et fatales
Certes, de grands explorateurs, dont Christophe Colomb en route vers ce qu’il pensait ou disait être les Indes, disent les avoir croisées. Mais ce n’est guère flatteur pour la gent féminine dont elles sont censées représenter la beauté ultime, et fatale, telles celles du film Pirates des Caraïbes : en réalité, il s’agissait de vaches de mer, de lamantins, de bélugas, voire de dugongs.
Pourquoi penser au béluga ? Pour le chant de cette baleine blanche vivant dans les eaux de l’océan Arctique. En effet, son étonnant front bulbeux lui permet d’émettre de très nombreux sons pouvant donner l’impression d’un chant voire d’un langage. De là à prendre les échanges entre ces animaux pour le chant de sirènes, il n’y a qu’un pas. D’autant plus que l’épaisse couche de graisse les protégeant associée à sa nageoire caudale, fait bel et bien penser à la mythique queue des sirènes.
Entre dugongs et lamantins
Autre piste dans cet imaginaire des sirènes : les lamantins ou vaches des mers. Des mammifères au gabarit impressionnant, pouvant dépasser les 3 mètres et les 400 kilos. Cet animal se nourrissant de végétaux marins, d’où son surnom, pousse un cri faisant penser à une lamentation, qui a amené à baptiser lamantin ce membre de la famille des siréniens. Entre sa nageoire caudale arrondie et les protubérances mammaires des femelles, là aussi, l’imaginaire des marins peut faire le reste, d’autant plus que les lamantins peuvent aussi évoluer en eau douce, non loin du littoral.
Un de ses cousins, le dugong, faisant lui aussi partie de l’ordre des siréniens, a sans doute également contribué à bâtir la légende des sirènes. Une espèce considérée aujourd’hui comme « vulnérable, » bientôt en danger, selon la liste rouge établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), car vivant à proximité des côtes, et donc des pêcheurs.
Un habitat de plus en plus réduit
Pouvant mesurer jusqu’à 4 mètres pour environ 400 kilos, le dugong semble toutefois un peu massif pour être traité de sirène… Mais les marins fréquentant jadis les zones côtières tropicales et sub-tropicales de l’Indo-Pacifique où il vit, ont pu se laisser prendre par sa physionomie et sa rapidité de mouvements. S’il ne possède pas de nageoire dorsale, il a en revanche une queue en demi-lune.
Où trouve-t-on des dugongs ? Si l’on se fie aux chiffres du WWF, on en recense la grande majorité autour de l’Australie, avec environ 100.000 spécimens, contre seulement 6.000 dans le Golfe Persique et à peine 700 en Nouvelle-Calédonie. Mais entre tourisme, urbanisation des côtes et pollution croissante, le dugong ne cesse de voir son habitat se réduire. Alors que la femelle dugong ne donne naissance qu’à 5 ou 6 petits tout au long de sa vie, les sirènes seraient-elles appelées à disparaître une nouvelle fois ?
Maurizio Bettini expose et analyse la longévité du mythe des sirènes, apparu dans l’Antiquité grecques. Il aborde les questions techniques : femmes-poissons, femmes-oiseaux ? Les sirènes meurent-elles, ont-elle un nom ? Et surtout, que chantent-elles ?
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