La sittelle torchepot (Sitta europaea) est assez vive pour mettre de l’ambiance dans les lieux qu’elle fréquente. Parfois farouche, vous pourrez tout de même l’observer sans trop de difficulté si vous vous accordez un peu de patience. Mais pour ce faire, le mieux est de connaître un peu plus son comportement… Alors remédions à ça et apprenons-en plus sur cet oiseau de notre biodiversité ordinaire !
La sittelle torchepot, un passereau qui se déplace même la tête en bas !
La sittelle torchepot fréquente aisément nos parcs et jardins et affectionne les forêts mixtes (feuillus et résineux) où elle va trouver sa subsistance. Sur ce dernier point, la sittelle est granivore durant la mauvaise saison et insectivore dès que les beaux jours arrivent.
Elle est de première importance dans la régulation de bon nombre d’insectes qui peuvent occasionner des dégâts. C’est grâce à son habitude à parcourir de haut en bas, et de bas en haut, l’écorce des arbres pour y dénicher les larves et insectes qui y résident.
Pour ce faire elle est équipée d’un bec profilé pour cette tâche et peut se mettre dans toutes sortes de positions, même la tête en bas !
Si le chant de la sittelle torchepot est reconnaissable parmi tous, son plumage et sa coloration aussi. Du haut de ses 14 cm et forte de ses 24 g maxi, il vous faudra savoir rester immobile pour bien l’observer car elle est un peu farouche.
À table pour le bel oiseau sittelle © Martin Mecnarowski
Particularités de la sittelle torchepot
La sittelle torchepot est un oiseau étonnant quand on parle de reproduction. Pour commencer, les couples se forment pour durer jusqu’à la mort d’un des deux conjoints.
Vient ensuite la confection du nid qui peut être réalisé dans bien des lieux, la sittelle fréquentant également facilement les nichoirs… Mais madame a ses petites envies, autant que monsieur, et il arrive régulièrement qu’elle rebouche en partie le trou d’entrée à l’aide de boulettes de boue pour le maçonner à sa façon ! C’est d’ailleurs ce qui vaut son nom à l’oiseau sittelle « torchepot ».
Une fois le lieu de nidification réalisé en bonne et due forme, la femelle va pondre, d’avril à juin, de 6 à 7 oeufs. Une fois les jeunes éclos deux semaines plus tard, les deux parents s’occuperont de les nourrir et de les bichonner pendant encore 1 mois.
Statut de protection de l’espèce
La sittelle torchepot est un oiseau dont les effectifs se portent relativement bien, et que l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) classifie en « préoccupation mineure ».
Les menaces qui planent sur la sittelle torchepot
Il faut bien dire que dans la catégorie biodiversité ordinaire, la sittelle torchepot se pose là. L’espèce ne connait guère de difficultés. Toutefois, le besoin de la sittelle à avoir de besoin de gros arbres à portée d’ailes, a été clairement identifié. En effet c’est à la fois là qu’elle va chercher sa nourriture et trouver abri pour sa nidification.
La gestion des massifs forestiers de manière trop intensive (coupes claires, etc.) ou celle des parcs et jardins publics de manière trop sécuritaire (ne pas laisser place aux arbres vieillissants, etc.) peut avoir localement une incidence sur l’espèce.
Un nid, une sitelle torchepot, un peu de boue et une bouche à nourrir © Robert Vovk
Comment aider la sittelle torchepot
Si vous l’observez près de chez vous, pensez tout d’abord à ne pas la déranger car elle pourrait tout à fait être en train de chercher un nouveau territoire ou de s’inquiéter pour ses petits.
Au-delà de ces précautions d’usage, prenez le temps de l’observer pour mieux la connaître, vous deviendrez de facto un ambassadeur de l’espèce qui, comme toutes les autres, a bien besoin que l’on en apprenne plus sur elle.
Une fois que vous connaîtrez mieux l’espèce vous pourrez dire à tout un chacun où vous en avez observé grâce à Visionature de la LPO, et ainsi améliorer notre niveau de connaissance sur cette espèce.
Découvrons le chant de la sittelle torchepot
