La nouvelle spécialité laitière islandaise à la mode envahit les rayons. Mais pourquoi se vend-elle aussi cher ?
Le skyr, un yaourt nordique trois à six fois plus cher
Le magazine Que Choisir pose la question on ne peut plus clairement : « Le skyr, une arnaque à l’islandaise ? », interroge-t-il. En effet, le skyr est censé être un produit laitier traditionnel issu de la tradition culinaire islandaise, et ce depuis plus de mille ans. Jouant sur l’imaginaire Viking, cette spécialité laitière s’invite de plus en plus au rayon frais des supermarchés.
Ses arguments pour séduire les clientes et clients ? Ce skyr nordique, bien plus chic qu’un simple yaourt, même grec, serait à la fois riche en protéines et sans matières grasses. Il est surtout vendu à prix d’or : « autour de 9 € le kilo pour les marques Monoprix Gourmet et Siggi’s, soit entre trois et six fois plus cher qu’un fromage blanc allégé », a constaté Que choisir.
Un effet coupe-faim fantasmé
Certes, ce skyr contient en moyenne 30 % de protéines de plus qu’un fromage blanc allégé. Mais cela n’est guère utile pour le commun des consommateurs, hormis les seniors, qui en manquent parfois. Pour le reste, difficile de distinguer la recette de ce skyr de celle d’un yaourt industriel, mis à part son égouttage plus long… et son prix !
Mais c’est en fait celles et ceux qui désirent rester minces que vise ce luxueux yaourt de viking : on lui prête un effet coupe-faim du fait de sa forte teneur en protéines. Or un tel effet, qui n’est d’ailleurs toujours pas clairement démontré, n’existerait qu’au-delà de 20 g de protéines laitières par portion. Mais les skyrs n’en apportent que 2 ou 3 g de plus par portion que la moyenne des fromages blancs allégés. Vu que vous mangerez sans doute moins de cette pâte plus épaisse, vous n’ingérerez donc pas plus de protéines, vous aurez faim… et vous aurez dépensé plus !
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