L’esprit gagne progressivement du terrain et pas seulement en alimentaire avec le slow food, ou le slow tourisme. La slow cosmétique, mouvement qui promeut une cosmétique plus respectueuse de la santé et de l’environnement, progresse et continue à gagner des adeptes. Julien Kaibeck, le fondateur de l’association slow et chroniqueur consoGlobe, nous explique pourquoi et annonce une conférence pour ceux qui veulent en savoir plus.
L’interview slow cosmétique
1 – Bonjour Julien, depuis la création de l’association, quel bilan tires-tu ?
Le bilan est positif. L’association parvient tout doucement à sensibiliser les consommateurs au fait que la cosmétique en 2014 peut être plus sensée, plus écologique et plus raisonnable.
Lors de nos ateliers ou conférences organisées en Belgique, en France, en Italie et en Espagne, le retour des gens est toujours impressionnant.D’une part ils sont étonnés d’apprendre que beaucoup de cosmétiques ne sont pas ce qu’ils prétendent être, et d’autre part, ils sont heureux de savoir qu’ils peuvent se libérer du joug de la publicité en fabriquant simplement leurs produits ou en consommant des marques bio ou portant la Mention Slow cosmétique.
Il y a actuellement 42 marques qui portent la Mention Slow cosmétique remise par notre association. Il y en a donc pour tous les goûts.
2 – L’esprit « slow cosmétique » progresse-t-il chez les consommateurs ? A quoi le voit-on ?
Je pense que oui.
Les consommateurs prennent progressivement le temps d’analyser les compositions des produits avant de les acheter. Ils sont aussi plus enclins à utiliser un même produit pour plusieurs usages.
L’exemple type est celui de l’huile de noyaux d’abricot qui peut être un très bon démaquillant tout autant qu’un superbe sérum bonne mine à masser sur le visage.
Apprenez à repérer les ingrédients à éviter dans la vidéo de Julien
3 – Quelles sont les marques les plus remarquables de ce point de vue ?
L’Association Slow Cosmétique a remis cette année la Mention Slow Cosmétique à 42 marques disponibles pour la plupart en magasins bio ou sur internet. Elles sont toutes à découvrir et à féliciter pour leur engagement en faveur d’une cosmétique plus écologique et moins anxiogène, moins trompeuse au niveau des slogans aussi.
La Mention Slow Cosmétique est comme une étoile au Michelin, elle récompense l’excellence dans un monde où pourtant il n’est pas facile de faire le choix de la qualité, de la transparence et du juste prix.
4 – Quels conseils donner à quelqu’un qui découvre la slow cosmétique (en plus de venir à ta conférence bien sûr) ?
Le premier conseil consiste à faire le bilan de ce qu’on possède au niveau des cosmétiques, et de voir si l’on utilise vraiment de façon optimale tous ses produits.
Si ce n’est pas le cas, on peut déjà réduire le nombre de produits utilisés. Ensuite, je pense qu’il faut prendre le temps de faire la paix avec sa peau en lisant un maximum d’ouvrages sur ce qu’est réellement la peau et comment elle fonctionne.
Une fois qu’on a bien compris sa peau, on peut choisir plus consciemment ce dont elle a réellement besoin : un nettoyant très doux, un soin ciblé et une formule protectrice. Rien ne sert de jeter tous ses produits à la poubelle pour les remplacer de façon compulsive par des produits bio ou slow, ce serait justement le contraire de ce que propose la slow cosmétique en tant que mouvement militant.
On peut y aller progressivement.
> L’Association Slow Cosmétique organise une Conférence-Atelier le 23 novembre prochain à l’Espace Saint Martin à Paris : si vous êtes sur Paris, allez-y !
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