Séduisant créateurs et designers contemporains, le slow-design, une approche du design repérée et théorisée par un universitaire anglais, Alastair Fuad-Luke en 2004, nous ramène à ralentir notre rythme de consommation et nous faire réfléchir sur la manière dont nous consommons et pourrions vivre mieux.
Les valeurs du « slow-design »
Ainsi, le concept de slow-design va plus loin que celui d’éco-design, en y ajoutant le concept de lenteur et de réflexion, et plaçant les valeurs humaines au centre de tout : il faut rompre avec la logique du consumérisme et mettre au centre de des préoccupations, l’équilibre de l’Homme et de son environnement. La démarche s’inscrit dans le long terme en privilégiant la durabilité, la qualité et la satisfaction d’un besoin réel… Ainsi que la lenteur et la contemplation.
Les valeurs du slow-design
- Créations uniques ou en édition limitée, à l’opposée de l’idée de « rapidité » due à l’invasion d’objets déco standardisés.
- Structure et élaboration simples.
- Utilisation de matériaux recyclés et l’upcycling.
- Utilisation de matériaux encourageant le développement durable.
- Valorisation l’artisanat et des techniques traditionnelles.
Le concept est basé sur huit thèmes interconnectés : la tradition, le rituel, l’empirisme, la lenteur, l’open source (accès pour tous), la technologie, l’éco-efficacité et l’évolution.
À mi-chemin entre l’artistique et l’artisanal, l’idée est de lutter contre la production globalisante.
Uniques, pleines d’esprit et faites à la main grâce à des matériaux récupérés ou recyclés, les créations slow sont l’application à l’art des très respectables principes appliqués par le développement durable.
Une approche qui, on l’espère, parlera aux designers, qui ont été pendant si longtemps, et restent encore parfois, les alliés naturels de l’industrie et de la société de consommation.