Ce n’est un secret pour personne : notre mode de vie actuel nous pousse à vivre à cent à l’heure et à consommer toujours plus dans une quête de bonheur hypothétique. Force est pourtant d’admettre que ce rythme de vie effréné nous engage dans un cercle vicieux de surconsommation et de course à la performance.
Résultat : nous n’en sommes pas plus heureux, pire encore : cette situation peut nous pousser rapidement au ras-le-bol. C’est entre autres de ce constat que le mouvement slow life est né. Il a pour vocation de s’opposer à cette vie en mode « course de fond » et à la recherche de la performance à tout prix. Il prône ainsi une meilleure qualité de vie en ralentissant le rythme, en se reconcentrant sur l’essentiel et notamment la qualité avant la quantité.
Comprendre le mouvement slow
Le slow movement a fait son apparition vers les années 1980, suite au constat selon lequel la vie moderne était source de stress. Il prône un ralentissement du rythme de vie pour lutter contre ce mal. À partir de là, le slow movement s’étend progressivement à de nombreux aspects de la vie quotidienne comme l’alimentation avec la slow food qui naît en 1986, et qui encourage la cuisine saine, le fait-maison avec des produits locaux.
En 1999, il s’applique à l’urbanisme avec le mouvement slow cities qui fait la part belle aux espaces verts, aux zones piétonnes, mais aussi à l’hospitalité, à la réduction de la circulation, etc. La manière de voyager sera aussi revue avec ce mouvement et la prise en compte de l’impact environnemental des déplacements.
Après la crise économique de 2008, le slow movement est appliqué à la gestion financière avec la naissance du slow money. Il consiste à réorienter les capitaux et à ralentir les flux. Il privilégie dans le même temps les investissements dans les petites structures alimentaires.
Enfin, sa manifestation la plus courante du mouvement est la slow life car elle englobe en quelque sorte toutes ces priorités, mais à une échelle plus personnelle : se focaliser sur l’essentiel, rejeter le superflu, ralentir… Il s’agit de vivre à 100 % sa vie, sans pour autant vouloir aller à 100 à l’heure. Profiter de l’instant présent avec ses proches et avec soi-même.
Quelques bonnes habitudes pour adopter la slow life
Pour basculer d’une vie stressante à « l’art de ralentir », il suffit parfois de peu de choses. Au quotidien, prenez du temps pour vous, pour vous reposer, faire une sieste, vous allonger sur un transat de jardin en bois pour profiter de la nature par exemple.
Si vous avez la chance de disposer de votre coin de verdure personnel n’hésitez pas à y aménager un petit coin détente avec un salon de jardin cosy avec fauteuils confortables, tables et chaises assorties, ainsi que quelques coussins de sol. Retenez que le mouvement slow trouve son essence dans la simplicité et le minimalisme : le fait de prendre du temps pour vous reposer dans le jardin est déjà un pas vers un mode de vie plus sain.
Vous pouvez mettre à profit cet instant de calme pour discuter avec vos proches ou pour méditer. Résistez également à l’envie d’ouvrir un livre, car le principe est de vous reposer les yeux et la tête. Préférez vous adonner à du travail manuel pour vous occuper les mains si vous ne pouvez pas rester tranquille. Sachez d’ailleurs que le travail manuel est une activité qui permet de diminuer le stress et la charge mentale. Ainsi, vous pouvez colorier, peindre, bricoler, coudre, tricoter, dessiner, fabriquer, jardiner, etc.
La slow life, c’est appliquer au maximum et progressivement tous les principes du mouvement. Vous êtes adepte de produits de soins et de beauté ? Adoptez la slow cosmétique, qui consiste à n’utiliser que des produits naturels, ou qui ont le moins d’impact possible sur l’environnement.
Les adeptes n’hésitent également pas à confectionner eux-mêmes leurs produits avec des ingrédients prévus à cet effet comme des fruits, de l’huile végétale, de la base neutre, etc. Si le DIY n’est pas votre truc, sachez que vous pouvez très bien adopter la slow cosmétique en achetant des marques locales, des produits à empreinte carbone raisonnable et surtout à limiter les cosmétiques que vous utilisez dans votre salle de bain au strict minimum.
Pour ralentir, vous devez aussi mieux organiser votre temps afin de vous aménager des moments pour souffler. Établissez des to-do-list, accordez-vous plus de temps pour les tâches prioritaires et n’hésitez pas à reporter celles qui ne sont pas importantes. Sachez exploiter votre temps en prenant soin de faire les choses une à une, cela vous aidera à être plus productif au quotidien.
