Et de neuf… cela fait maintenant neuf années de suite que le marché européen du solaire thermique est en net recul. Et la France ne fait pas mieux que ses voisins, sauf dans les Dom.
Solaire thermique : entre concurrence et baisse des subventions
Pas de cap, pas de résultat. Faute notamment de politique de soutien coordonnée, la chaleur solaire souffre d’un vrai coup de froid sur le Vieux Continent : selon les derniers chiffres du baromètre EurObserv’ER, il a reculé de 24,2 % entre 2016 et 2017, passant cette fois sous la barre des deux millions de mètres carrés installés.
Pour quelles raisons ? Cela dépend des pays. Ainsi, à Chypre, en Autriche et en Grèce, le marché du solaire thermique est clairement mature et concerne donc surtout les renouvellements. Ailleurs, entre baisse des subventions, concurrence d’autres méthodes d’énergie renouvelable et cadre réglementaire trop peu incitatif, la tendance baissière s’accélère.
La Chine, nouvelle reine du solaire
En France métropolitaine, le marché du solaire thermique continue de se contracter, avec une baisse de 21 % entre 2016 et 2017. Du coup, les départements d’Outre-mer ont même dépassé la capacité installée en métropole, avec 63.526 m2 contre 51.065 m2. Le solaire thermique y représente les deux tiers des énergies renouvelables consommées pour produire de la chaleur, contre moins de 1 % en métropole.
Quelle piste pour relancer le marché ? La meilleure serait sans doute l’essor des panneaux hybrides, dont les ventes démarrent doucement dans l’Hexagone. À condition que, comme en Espagne et en Allemagne, le solaire thermique soit rendu obligatoire dans le neuf. Pour l’instant, seule a été imposée l’installation de renouvelable dans les nouvelles constructions. Mais c’est à la Chine que rapportera l’essor de ce marché : en 2017, selon EurObserv’ER, les quatre premiers acteurs du marché sont désormais chinois, devant l’allemand Bosch Thermotechnik.
Illustration bannière : Des panneaux solaires thermique – © Gianmix
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