Il semblerait que la cohue des soldes d’hiver n’est qu’histoire ancienne. En effet, plus de 70 enseignes qui travaillent avec la start up SoCloz, proposent l’e-réservation pour les soldes d’hiver 2016. Un bon moyen pour ces enseignes de générer un trafic correct.
L’e-réservation, comment ça marche pendant les soldes d’hiver ?
Le principe est simple, une fois que vous avez sélectionné sur le site web de la marque et que vous avez reçu le mail de confirmation de la disponibilité des articles, l’internaute a 24 ou 48 heures pour venir chercher ses produits et les payer dans le magasin physique de son choix. Le dispositif était déjà en place l’année dernière mais ne concernait que quelques précurseurs.
L’ampleur cette année sera tout autre. En effet, plus de 70 enseignes, soit 18.000 magasins ont annoncé la mise en place du système d’e-réservation de produits que le consommateur veut acheter. Si les différentes enseignes ayant opté pour ce système touchent de nombreux secteurs, c’est dans celui des vêtements que la nouveauté est la plus attendue.
Pour la start up SoCloz, on note que si les marques ont choisi de jouer le jeu, c’est que le contexte s’y prêtait. « Les marques sont habituellement frileuses, car les soldes se font traditionnellement en magasin », explique Louise Lefort, chef de projet webmarketing à SoCloz.
Pour les consommateurs, cette innovation est susceptible de modifier en profondeur les comportements d’achat pendant les soldes. Parmi ces enseignes on retrouve Eram, Cleor, Jules, Chevignon, Pimkie, Le Tanneur, Kookaï, Naf Naf… Toutes ces enseignes ont fait le pari que l’e-réservation drainera dans leurs boutiques des internautes ayant pris le réflexe d’acheter sur internet pendant les soldes.
L’e-réservation, un service gratuit pour le client
« Il n’y a aucune obligation d’achat en boutique de l’article réservé en ligne contrairement au ‘click and collect’. Le service est gratuit et annulable pour le consommateur », précise Louise Lefort. SoCloz a développé ce service de réservation en ligne, intégré au site internet de 70 enseignes participant à l’opération.
Pour les enseignes commerciales, la mise en oeuvre de ce service nécessite néanmoins un gros effort interne d’organisation. Toutes ont à gérer une logistique pour acheminer les articles réservés vers les boutiques désignées par le consommateur. Ce sont les responsables qui doivent envoyer l’email de confirmation de la pré-commande au client, ils devront donc jongler entre la logistique de l’e-réservation et l’arrivée de nouveaux clients dans leurs magasins.
Alors, même si le système paraît contraignant pour les commerçants, il ne garantit pas l’achat de l’article. « Le système est adapté aux possibilités de chaque magasin. Si le commerce ne peut plus assurer ces réservations, le service est suspendu », explique au Figaro Jérémie Herscovic, président de SoCloz. « L’outil intègre un algorithme qui note aussi la personne qui réserve, si celle-ci ne se présente pas à plusieurs reprises pour voir un produit, elle pourrait ne plus pouvoir utiliser l’option de réservation. Grâce à ce système, nous avons 80 % des produits réservés qui sont finalement achetés en magasin », conclut-il.
Ces points de vente qui optent pour ce système d’e-réservation espèrent surtout que cette facilité permettra de pas rater les soldes dans un contexte particulièrement tendu pour le commerce. Les attentats de Charlie Hebdo et du 13 novembre dernier ont en effet impacté ce secteur d’activité.