Au premier jour des soldes d’été, on voit que l’engouement est moindre de la part des Français. La raison ? Des promotions qui se multiplient tout au long de l’année. Mais aussi, nous dit le CREDOC, une tendance à un attachement moins fort aux choses matérielles ?
Un désintéressement pour les soldes qui grandit
Le CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie) a publié une étude intitulée « Consommation et modes de vie ». Ils constatent qu’en 2016, 67 % des consommateurs profitaient des soldes et promotions, alors qu’ils étaient 74 % en 2005.
Une multiplication des promotions, une perte de la visibilité des soldes
Une baisse de sensibilité à l’égard des promotions semble être à l’oeuvre depuis que les promotions se multiplient au fil des ans. Pour la CCI Île-de-France, « les ventes privées cannibalisent les soldes« . Par ailleurs, les commerçants sont mécontents des épisodes de soldes, trop longs et trop réglementés. Toujours d’après la CCI, 96 % d’entre eux les trouvent trop longs.
D’autres faits marquants sont intéressants à signaler dans le rapport du CREDOC. La moindre sensibilité aux soldes et promotions s’explique aussi par une reprise de l’activité économique, et ainsi une pression moindre sur les ménages. Ainsi en 2016, moins de personnes souhaitent avoir plus d’argent (59 %) et plus de personnes souhaitent avoir plus de temps libre (34 %) qu’en 2013.
Fait intéressant, d’autres modes de consommation se développent, qui vont vers une économie de la fonctionnalité. Pour le CREDOC, « la culture de la débrouille permet de continuer à participer pleinement à la société« . Ainsi, 76 % des consommateurs jugent l’usage d’un produit plus important que sa propriété. En 2009, ils étaient 35 %. Les Français se tournent davantage vers l’échange, la location ou le don plutôt que vers l’achat neuf. Une bonne nouvelle pour l’environnement et le porte-monnaie !