Alors que l’ensemble du pays profite depuis quelques jours de températures estivales et d’un soleil radieux, cette soudaine hausse des températures n’est pas pour arranger la situation des nappes phréatiques françaises et européennes.
Nappes phréatiques : bientôt épuisées ?
Il y a quelques jours, le BRGM, Bureau de recherches géologiques et minières*, remettait son rapport concernant la situation des nappes phréatiques au 1er mars 2012.
Et le moins que l’on puisse dire est que la situation est préoccupante. Depuis quelques mois, quelques années déjà, les nappes phréatiques ont du mal à retrouver un niveau acceptable et cela ne va visiblement pas s’arranger.
Une majorité de nappes phréatiques déficitaires
Au 1er mars 2012, le BRGM indiquait que 80 % des réservoirs d’eau souterrains affichaient un niveau inférieur à la normale. Pour la moitié des nappes, les niveaux sont en baisse par rapport aux relevés précédents. Si la période de « recharge hivernale » n’était pas encore complètement terminée, les prévisions laissent présager quelques difficultés pour les mois à venir.
Pourquoi les nappes phréatiques ne se rechargent pas ?
Cela s’explique notamment par un déficit pluviométrique assez important. Par exemple, en février et sur l’ensemble du territoire, les précipitations ne représentaient que 25 % du niveau de précipitations attendu et considéré comme « normal ». Un mois de février déficitaire qui s’ajoute aux mois précédents et cela depuis septembre 2011.
Les zones les plus touchées sont notamment le Bassin Parisien et le Bassin Aquitaine.
> voir la Pluviométrie en France
Les nappes phréatiques, en chiffres
Au 1er mars 2012 et sur 31 nappes phréatiques étudiées en France :
- 5 nappes affichent un niveau très inférieur à la normale
- 5 affichent un niveau normal
- 21 affichent un niveau inférieur à la normal
Par rapport aux derniers relevés :
- 5 nappes affichent un niveau supérieur
- 11 nappes affichent un niveau stable
- 15 nappes affichent un niveau en baisse
Si la situation ne permet pas de prédire s’il y aura sécheresse cet été ou pas, le fait est qu’il sera difficile de remplir les nappes phréatiques. Les prochaines précipitations seront sans doute captées par la végétation et la nature qui a besoin de cette eau pour sortir de l’hiver et se redéployer. Il faudrait alors qu’il pleuve pendant plusieurs jours, sans discontinuer pour que le niveau des nappes remonte.
La situation est telle que deux départements d’Île-de-France (Essonne et Seine-et-Marne) ont fait l’objet d’un arrêté préfectoral. Ces arrêtés imposent des restrictions d’usage de l’eau.
Une situation qui doit nous pousser dès aujourd’hui à limiter notre consommation d’eau. Voici quelques conseils :
- Eau : 10 gestes pour l’économiser
- Comment économiser l’eau ?
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- Le xéropaysagisme ou jardinage sans eau
- Le nettoyant voiture sans eau, lavez économique
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*en collaboration avec le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et le Ministère de l’écologie et du développement durable.
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bien que l’eau devienne notre bien le plus précieux car de plus en plus rare, même en France, surtout de l’Ouest, revoilà les gaz de schiste. Le rapport d’une mission interministérielle offre un nouvel espoir pour les compagnies pétrolières, préconisant l’exploration des roches souterraines, particulièrement dans le Bassin parisien, à des fins scientifiques. Et bientôt commerciales ?
Les gaz de schiste n’ont pas fini de faire parler d’eux. Alors que l’on pensait le problème acté par le gouvernement français depuis le 13 juillet 2011 et la loi interdisant la fracturation hydraulique, voici que le sujet refait surface avec la publication d’un rapport d’une mission interministérielle.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/007612-01_et_007612-03_rapports.pdf