« Laissez, laissez, entrer le soleil ! ». Les artistes de la comédie musicale Hair avaient donc raison… Le soleil n’offre pas que de la chaleur et de la vitamine D. Les rayons du soleil aident aussi à tuer les bactéries présentes dans la poussière.
La lumière du soleil tue les bactéries de la poussière
Selon une étude publiée dans le journal Microbiome, les pièces d’une maison les plus exposées au soleil compteraient deux fois moins de bactéries viables dans la poussière que celles laissées dans l’obscurité.
Vu le temps que l’on passe à l’intérieur, qui plus est durant l’hiver, c’est bon à à savoir. En effet, on oublie souvent que l’air intérieur est bien plus pollué que l’air extérieur, en général.
Certains purificateurs d’air permettent toutefois de supprimer des bactéries présentes au sein de nos maisons. « Les êtres humains passent la majeure partie du temps chez eux, où ils sont exposés à des particules de poussière comprenant des bactéries diverses, dont des pathogènes qui peuvent nous rendre malades », explique Ashkaan Fahimipour, auteur principal de l’étude, du Biology and the Built Environment Center, au sein de l’université de l’Oregon.
Onze pièces miniatures diversement éclairées
En effet, la poussière n’est pas seulement constituée de cheveux, pollens, peau et tout ce qui peut se trouver dans une maison. Elle contient également toutes sortes de bactéries. « C’est pourquoi il importe de comprendre comment les bâtiments peuvent avoir une influence sur l’écosystème des poussières, et comment cela peut affecter notre santé ».
L’équipe d’Ashkaan Fahimipour a donc décidé d’étudier à quel point le soleil pourrait aider à réduire la présence de bactéries dans nos intérieurs. Onze pièces miniatures ont donc été construites, dotées de fenêtres différentes pour laisser passer lumière et ultraviolets avec, à l’intérieur, des poussières venues de maisons des environs. Ces pièces ont été placées dehors, mais en conservant une température normale à l’intérieur.
Des bâtiments plus lumineux et plus sains
Les résultats ont été des plus éloquents : au bout de 90 jours d’exposition, 12 % des bactéries étaient encore vivantes et en mesure de se reproduire dans les pièces les plus sombres. À l’inverse, seules 6,8 % l’étaient encore dans les pièces les plus exposées à la lumière. La lumière du jour a donc bel et bien une influence sur la qualité de l’air.
Reste maintenant à préciser quelles sont les meilleures façons de se servir de la lumière pour aider à supprimer les bactéries. « Notre étude va dans le sens d’une sagesse populaire séculaire, estime Ashkaan Fahimipour. Nous espérons pouvoir concevoir des écoles, bureaux, hôpitaux, maisons de façon à réduire les risques d’infection ».