Sondage – Une limite minimale d’épandage de phytosanitaires à 5 ou 10 m des habitations vous parait-elle suffisante ?

Pour renforcer la protection de la population ainsi que celle des agriculteurs, le gouvernement préconise la mise en place de zones tampon entre les champs et les habitations. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande des distances minimales de 5 à 10 m où les exploitants devront utiliser d’autres techniques de protection : biocontrôle, produits à faible risque, désherbage mécanique… Qu’en pensez-vous ?

Rédigé par Séverine Bascot, le 10 Sep 2019, à 7 h 50 min
Sondage – Une limite minimale d’épandage de phytosanitaires à 5 ou 10 m des habitations vous parait-elle suffisante ?
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La pression urbaine et le développement de zones résidentielles en périphérie des ville grignotent peu à peu les terres françaises. Au bord des champs ont fleuri et fleurissent toujours de plus en plus de lotissements et de constructions individuelles. Et dans les champs, des monocultures intensives qui nécessitent l’usage de produits phytosanitaires (engrais, fongicides, pesticides, herbicides) pour obtenir les rendements escomptés…

Pour rappel, la France est d’ailleurs le premier pays d’Europe et le troisième mondial en ce qui concerne l’utilisation de pesticides. Un triste palmarès qui expose particulièrement la population aux épandages massifs de produits phytosanitaires.

Or ces produits ne sont pas anodins pour la santé. C’est pourquoi, en juin 2019, l’Anses recommandait « la mise en place de distances de sécurité [de 3 m à 10 m en fonction du type de culture et du matériel de pulvérisation utilisé] par rapport aux bâtiments occupés et aux parties non bâties contiguës à ces bâtiments […], afin de limiter l’exposition des résidents pendant ou après application par pulvérisation ».

Les distances minimales à respecter seront fixées de la manière suivante :

  • 10 m minimum pour l’épandage des substances les plus dangereuses
  • 10 m minimum pour les cultures hautes (vignes, verger notamment)
  • 5 m minimum pour les cultures basses (céréales, etc.)

Ces distances minimales peuvent être adaptées au niveau départemental, après échanges entre les agriculteurs, les riverains et les élus. Elles peuvent être ramenées à 3 m pour les cultures basses et la viticulture et à 5 m pour les autres cultures, si le matériel de pulvérisation utilisé est des plus performants sur le plan environnemental.

Votre avis concernant ces zones tampon de 5 à 10 mètres ?

Comme il fallait s’y attendre, la mise en place de distances minimales entre les habitations et les zones de traitement des cultures par des produits phytosanitaires divise exploitants agricoles qui dénoncent un manque à gagner et défenseurs de l’environnement qui les estiment trop basses…

Depuis hier, lundi 9 septembre,vous pouvez donc donnez votre avis en ce qui concerne l’épandage de pesticides et autres produits phytosanitaires près des habitations, quelle sera votre position ?

Pour participer à la consultation jusqu’au 1er octobre 2019, rdv ici

Illustration bannière : Les riverains de cultures craignent les dangers des produits épendus près de chez eux- © Photoagriculture / Shutterstock

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12 commentaires Donnez votre avis
  1. Ne parlons pas de distance.Il faut trouver la solution pour ne plus épandre de pesticides, fongicides, herbicides etc… nocifs pour la santé et l’environnement. Il faut donc que les laboratoires trouvent des alternatives. Mais Le seul responsable est le consommateur. Si les gens ne consomment que des produits Bio, l’agriculteur, l’éleveur, le pisciculteur…ne produira que des produits sans poison car leur objectif c’est vendre et si les consommateurs n’achètent que des produits bio, il est certain à 100% qu’ils ne produiront que du bio.

  2. Fixer une distance minimale ne suffit pas car il faut prendre en compte le vent qui peut largement propager les produits au-delà de 50m. De plus je pense qu’il faut interdire l’utilisation des pesticides classés CMR ou pour lesquels nous avons un doute. Arrêter de polluer nos sols et les nappes phréatiques, aller vers une agriculture propre, revenir à une production non intensive, nous ne sommes plus en 1946. Laisser à nos enfants une planète où ils pourront encore vivre sans avoir à subir les effets négatifs de nos actes.

  3. Il faut tout simplement interdire l’usage de ces produits. Il existe des solutions naturelles que nos agriculteurs ont oubliés (faute en premier aux enseignants des écoles d’agriculture qui ont fait confiance aux industriels apprentis sorciers de la chimie.

  4. Ne pas répandre de pesticides et tous les autre produits toxiques existants la voilà là solutions le monde se porterait mieux ?

  5. Comment décreter une distance minimum à l’épandage? Dans le Sud balayé par Mistral, Tramontane et Vent d’autan, une distance est aléatoire, car en traitant pas vent normal les gouttelettes de produits vont automatiquement atterrir bien plus loin suivant la force du vent le « dépassement » de la surface traitée peut atteindre largement 40 à 50 mètres… Il faut prendre donc en compte les prévision météo, sachant en plus que la plupart du temps les vents faiblissent ou s’arrêtent de souffler le soit pourquoi ne pas faire les traitement le soir? Sachant que déjà bien souvent les agriculteurs, moissonnent jusqu’à plus d’heures.

  6. Faisons comme au Sikkim, Etat de l’Inde qui a interdit les pesticides.
    Faudra-t-il donc que toute vie ait disparu de la surface du globe pour que nos gouvernants se posent les bonnes questions?
    Quant aux 5m c’est soit de l’escroquerie soit de l’ignorance crasse.
    Il faut interdire les pesticides et passer au bio qui produit autant (cf études scientifiques)

  7. tout à fait d’accord pour repousser la limite à au moins 150m.
    Dès lors, il est également indispensable d’interdire toute nouvelle construction ou aménagement à moins de 150m d’un champ, il faut être logique…

  8. il faut au moins 150 mètres de distance entre tout bâtiment public ou privé et l’épandage dans un champ de glyphosate ou autre pesticide, insecticide ou fongicide. la santé publique qui est d’intérêt général prime sur tout autre intérêt

  9. Désolé (ou pas) mais faut être soit neuneu soit soumis au lobby de l’agrochimie pour répondre oui.

  10. Pour tous ceux qui sont d’accord avec l’agriculture actuelle qui utilise des pesticides, des herbicides, des fongicides, des engrais chimiques, etc. qui empoisonnent la terre, l’eau, l’air, les rivières, la mer, les océans, etc. et qui nous empoisonnent jusque dans nos assiettes, qu’ils s’instruisent et qu’ils lisent cet article, car la culture sans tous ce produits dangereux pour l’homme et l’environnement est POSSIBLE, RENTABLE ET SAINE…..
    mieux-vivre-autrement.com/des-milliers-demplois-pour-une-agriculture-sans-pesticides.html

    • La bouillie bordelaise, pesticide autorisé en bio, est non seulement dangereux pour l’homme mais aussi pour les sols. Dommage qu’on demande leur avis à des personnes mal informées et qu’on ne laisse pas ceux qui savent prendre de telles décisions.

    • Il y a aussi la possibilité de remplacer la bouillie bordelaise………

      Comment remplacer la bouillie bordelaise ?
      Ce pourrait bien être la solution idéale pour remplacer la bouillie bordelaise. Voici comment préparer et utiliser cette préparation (Traitement préventif contre le mildiou, l’oïdium, la rouille et autres champignons) : Versez 1 cuillère à café de bicarbonate de soude dans 1 litre d’eau.

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