La France lance son premier champ d’éoliennes offshore
Emmanuel Macron, fraîchement réélu, avait annoncé durant sa campagne son ambition d’implanter 50 parcs éoliens en mer d’ici une trentaine d’années. D’ici 2050, les éoliennes offshore devraient faire partie du paysage maritime, comme elles le sont déjà dans l’Hexagone. Des implantations qui ont déjà commencé avec le lancement récent du premier champ éolien offshore en France, au large de Saint-Nazaire. Le 13 avril dernier, la première véritable éolienne en mer a donc été installée au sein d’un parc qui devrait en compter, à terme, 80.
Ce champ éolien qui devrait entrer en service d’ici à la fin de l’année 2022 permettra d’alimenter en électricité près de 700 000 foyers. Dans les 10 ans à venir, le littoral français devrait ainsi assister au déploiement d’une dizaine de parcs éoliens installés en mer. Des éoliennes offshore qui peuvent être ancrées dans le fond marin, c’est-à-dire « posées », ou bien flottantes, à savoir installées sur un dispositif flottant géant.
En comparaison de l’éolien terrestre, l’éolien maritime bénéficie de vents plus importants et plus réguliers. Un parc éolien offshore permettrait ainsi de produire jusqu’à 60 % d’énergie en plus que l’éolien sur terre. Vient ensuite la question du coût de l’électricité, là aussi en faveur de l’éolien en mer puisqu’à terme, il devrait être moins cher que celui du nucléaire. Sans oublier que les éoliennes offshore ont « l’avantage » d’être moins visibles que celles implantées sur nos collines.
À première vue, l’éolien offshore aurait donc tout bon, mais cela serait oublier les risques d’impact sur la biodiversité marine causés par leur implantation, des perturbations d’autant plus fortes durant la phase critique du chantier et qui pourraient, en plus de perturber la faune et la flore maritime, impacter les activités de pêcheurs. Sans compter des oiseaux qui devront composer avec des obstacles sur leurs parcours de migration, un problème déjà posé par les éoliennes terrestres.
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L’éolien : une énergie verte à faible impact environnemental
Comme toutes les énergies, les éoliennes ont irrémédiablement un impact sur l’environnement, puisque comme le souligne Greenpeace, « la seule énergie propre est celle qu’on ne produit pas ». La question est plutôt de mettre en parallèle l’énergie éolienne face aux énergies fossiles telles que le charbon et le gaz, ou encore le nucléaire et les problématiques qu’on lui connaît. Et comme le préconise le GIEC, l’accélération du réchauffement climatique impose une accélération des énergies renouvelables, alternatives indispensables aux conséquences bien moindres que les énergies fossiles sur l’environnement comme la santé.
En effet, lorsqu’elles sont en service, les éoliennes ne rejettent pas de CO2 dans l’atmosphère et ne contribuent donc pas au réchauffement climatique. Pour autant, leur empreinte carbone n’est pas inexistante puisqu’il faut bien les fabriquer, les transporter et les implanter. Sans oublier, en fin de vie, leur démontage et leur recyclage. Alors, quel bilan carbone pour l’éolien ? En 2015, l’ADEME estimait que l’éolien terrestre émettait en moyenne 12,7 grammes de CO2 par kWh et l’éolien maritime, 14,8 grammes de CO2 par kWh. En comparaison, le gaz fossile est responsable de l’émission de 490 grammes de CO2 par kWh et le charbon de 820 grammes de CO2 par kWh, d’après le GIEC. Le bilan carbone de l’énergie éolienne, bien que non neutre, s’inscrit dans ainsi dans les valeurs avancées par le GIEC en étant bien moindre que celui des énergies fossiles.
Autre bon point pour les éoliennes : leur recyclage a priori facilité. En effet, près de 90 % du poids d’une éolienne s’avère recyclable en totalité. Qu’il s’agisse des parties en métal composées d’aluminium, d’acier et de cuivre comme des fondations en béton armé, il est tout à fait possible de tirer profit de ces éléments recyclables. Reste le problème des pales, majoritairement composées de fibre de verre, de résine et de fibre de carbone, et difficilement recyclables. Sans oublier les besoins en termes de capacité de recyclage des éoliennes, avec la nécessité de créer une filière de haute qualité environnementale, afin de valoriser au mieux les matériaux des éoliennes, dont la durée de vie moyenne est estimée entre 20 et 30 ans.
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De nombreux Français « vent debout » contre l’éolien
Si l’énergie éolienne semble donc une piste majeure – voire indispensable – à la réduction des émissions de CO2 et l’atteinte pour la France d’une neutralité carbone d’ici 2050, elle entraîne néanmoins une vive opposition. Ses détracteurs lui reprochent un développement trop massif en France, avec actuellement près de 8 000 éoliennes terrestres réparties dans près de 1380 parcs. Des éoliennes accusées de défigurer le paysage, notamment dans le Grand Est et en Hauts-de-France, où elles sont le plus concentrées.
À cette pollution visuelle s’ajouterait une pollution sonore, bien que la réglementation impose leur implantation à une distance minimale de 500 mètres des habitations ; de même qu’un seuil sonore ne pouvant excéder 35 décibels. Malgré ces règles, de nombreuses personnes résidant à proximité d’un parc éolien se disent gênées par le bruit occasionné.
Autre problème évoqué précédemment, leur implantation dans les couloirs de migration des oiseaux. Le 10 mars 2021, un collectif de défense de l’environnement a ainsi fait démolir 7 éoliennes dans l’Hérault. Des éoliennes de 93 mètres dont les pales peuvent déchiqueter les oiseaux, en particulier les aigles royaux. Une problématique rencontrée également à l’étranger et notamment aux États-Unis, où un exploitant d’éoliennes a été condamné pour ne pas avoir pris de mesures permettant de préserver les oiseaux. Car il existe en effet des dispositifs tenant possiblement à distance les volatiles. Il n’en reste pas moins que même éloignés, les oiseaux peuvent être perturbés dans leurs déplacements.
Autre reproche émis à l’encontre de l’énergie éolienne : une production trop soumise aux aléas climatiques. En effet, pour qu’une éolienne produise de l’électricité, le vent ne doit être ni trop faible, ni trop fort, sans quoi il est alors nécessaire de faire appel à d’autres sources d’énergies carbonées pour pallier à cette intermittence. Dans une tribune publiée en mai dernier, l’animateur Stephane Bern, vivement opposé aux éoliennes, affirmait qu’en plus de « détruire le patrimoine naturel », celles-ci ne fonctionnaient que 25 % du temps. Vérification effectuée par TF1, les éoliennes « tourneraient plutôt entre 75 % et 95 % du temps, mais pas à leur capacité maximale. »
À ces critiques contre l’éolien, les défenseurs de cette énergie verte opposent pour finir un argument de taille : l’indépendance énergétique qu’elle confère. En effet, la production de cette énergie sur le sol français – bien que les 8000 éoliennes que compte actuellement le pays ne représentent que 8 % du mix énergétique – offre une garantie de sécurité face aux prix très variables du pétrole et autres matières premières. Si l’Hexagone parvient à se doter de 15 000 éoliennes d’ici 2050, cette indépendance énergétique devrait alors s’accroître.
Seb, pourquoi les allemands viennent ils d’expulser les habitants d’un village pour construire une mine de lignite à ciel ouvert?
Et les éoliennes massacrent bien 250 000 chauves souris par an, ce qui est inadmissible
les imbéciles de supporters de marine le pen (climato-sceptique) ont envahi le sondage…
Mais je suis pour les éoliennes… mais uniquement en zone urbaine, sur le champs de Mars, les bords de Seine à Paris, à la place du bois de Boulogne
non
paysage devaste surtout que cela ne sert à rien
le discourt commun dit »je veux bien tout ce qu’on veut mais pas à côté de chez moi ! »
Et que pense-t-on de ce qui ne se voit pas comme les déchets nucléaires dont on ne sait quoi faire et qui vont encore s’accumuler ?
Ah, c’est vrai, nos enfants s’en débrouilleront ! Après moi, le déluge !!! Belle mentalité !!!
Rien que pour le massacre inutile de 250 000 chauves souris par an en France et en Allemagne à cause de ses hachoirs, tout bon naturaliste, donc anti-écolo, ne peut qu’être contre… d’autant plus que la crise ukrainienne ont démontré qu’elles rendaient l’Allemagne totalement dépendante du gaz et du charbon
ARGUMENTS basés sur des FAKE NEWS.
1) ce qui tue le plus ce sont les buildings et les chats. AUCUNE association de protection n’a jamais demandé de les démanteler! Au contraire, le réchauffement climatique tuera BEAUCOUP plus d’espèces…
2) Allemagne dépendante du gaz à cause des éoliennes ? ENCORE cette fake news?? cherchez sur le site de franceinfo: « Désintox. Allemagne : la transition nucléaire ne s’est pas accompagnée de l’ouverture de centrales à charbon ». FAUX, les ENR ont compensé l’arrêt du nucléaire et a BAISSE drastiquement l’utilisation de charbon allemand de 47% à 20%!! Eux ils ont COMMENCE la transition vers une neutralité carbone, mais elle n’est pas terminée…