La Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites) commence samedi à Doha et se tiendra jusqu’au 25 Mars prochain. 175 pays se réunissent pour décider du sort du thon rouge.
Thon rouge : la Cites va trancher
Les stocks de thons rouges sont très préoccupants. Tous les trois ans, 175 pays se rassemblent pour définir les règles de commercialisation des espèces animales ou végétales à protéger. Monaco avait souhaité inscrire directement le thon rouge à l’annexe I, interdisant ainsi tout commerce international. La France a soutenu cette proposition de même que l’Union Européenne suivie des Etats-Unis.
>>> Actuellement, 300 plantes et 530 animaux sont inscrits à l’annexe I de la Cites : tortues, crocodiles, grands singes etc.
Cependant, le Japon qui consomme 80 % du thon rouge, a l’intention de faire son maximum pour empêcher ce classement d’aboutir. Par ailleurs, la question d’un éventuel report de l’interdiction de 12 à 18 mois, demandé par les pays soucieux de leurs pêcheurs comme l’Italie, reviendra elle aussi sur le tapis.
Dans tous les cas, les décisions doivent être prises à la majorité des 2/3. Le Ministère français de l’Ecologie, quant lui, reste sur ses gardes indiquant qu’il n’est pas envisageable aujourd’hui de prédire quel dénouement la Conférence de Doha réservera à la proposition de Monaco.
Le thon rouge n’est pas la seule espèce dont la Cites doit se prononcer très bientôt. En effet, l’ours blanc ou encore l’éléphant sont aussi de grands sujets de préoccupation.
Tandis que le commerce de l’éléphant est interdit depuis 1989, la Tanzanie et la Zambie réclament des dérogations. Quant à l’ours blanc, l’une des premières victimes du réchauffement climatique, les Etats-Unis veulent l’interdiction de sa commercialisation. Affaires à suivre…
>>>Pour en savoir plus sur le thon rouge, rendez-vous sur le blog Consommer durable