Souffrez-vous du blues du dimanche soir ?

Le week-end n’est pas encore fini que, déjà, vous le regrettez et démoralisez à l’idée d’attaquer une nouvelle semaine. Un état d’esprit tout sauf rare.

Rédigé par Paul Malo, le 24 Nov 2024, à 10 h 43 min
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Mettre un nom sur les choses les adoucit-il vraiment ? On aime à parler de blues du dimanche soir pour qualifier cet état d’esprit déprimant qui, bien souvent, nous envahit alors que l’on est encore en repos.

Des frontières estompées

Peut-on en finir avec le blues du dimanche soir, auquel Florian Ferreri, professeur de psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, a récemment consacré un ouvrage(1) ? Ce n’est sans doute pas si évident que cela. D’ailleurs, si tel est le cas pour vous, vous êtes loin d’être seul(e) : un Français sur deux y serait sujet.

Jadis, après le poulet du dimanche midi et les visites aux proches, venait le rituel film du dimanche pour ceux qui étaient assez grands pour ne pas devoir se coucher tôt, école le lundi matin oblige. Désormais, en ces temps où la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle s’est largement estompée, les familles habitent souvent trop loin pour rendre visite à leurs proches le dimanche, et le rituel de relever ses emails de bureau tend à remplacer la soirée télé…

Un regret par anticipation

De quoi ajouter encore sans doute, à la sensation de blues, de déprime, qui s’empare de nous à l’idée de la fin du week-end et de l’obligation de retrouver le bureau. Le passage de la pandémie et des confinements a sans doute également accru la sensation, pour bon nombre, de perdre sa vie à la gagner. De là à dire que notre vie professionnelle ne nous rend pas si heureux que cela, il n’y a sans doute qu’un pas.

C’est une bien étrange nostalgie, un état d’esprit paradoxal, que de regretter quelque chose que l’on n’as pas encore perdu, en l’occurrence le congé de fin de semaine. Il n’est pas pour autant nécessaire de donner à cela une importance pathologique ou psychiatrique. Mais cette humeur morose due principalement à l’anticipation du lendemain ne doit pas pour autant finir par se transformer en burn-out.

Restez dans votre bulle !

Ce mélange entre ennui profond et préoccupations peut en tout cas se traduire tant par des symptômes psychologiques (angoisse, lassitude, tensions) que physiques (fatigue, maux de ventre, palpitations). C’est bien souvent le fait de sortir de sa bulle du week-end pour anticiper mentalement le travail qui nous attend qui crée cet état de tristesse en principe passager. Mais comment éviter de se replonger trop tôt dans son environnement professionnel ?

Une enquête menée il y a peu par des chercheurs de l’université d’Exeter (Grande-Bretagne(2)auprès de 650 volontaires soulignait à quel point, dans un contexte d’hyperconnexion, le dimanche soir tend rapidement à se transformer en un pré lundi matin.  Une érosion des frontières entre pro et perso qui affecte bel et bien notre bien-être… Moralité : le dimanche soir, n’ouvrez pas vos emails professionnels et restez en mode avion !

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