Le gouvernement brésilien a finalement annulé son autorisation d’exploitation minière de la réserve de Renca, dans l’Amazonie. Une décision saluée par les défenseurs de l’environnement, qui se félicitent que le gouvernement ait fait marche arrière sous la pression de la société civile et de personnalités politiques brésiliennes.
Le gouvernement abroge le décret d’exploitation de la réserve de Renca
En août dernier, le gouvernement brésilien avait décidé d’abroger le statut de réserve naturelle de la réserve de Renca, située dans les États du Para et de l’Amapa, afin d’autoriser l’exploitation minière de la forêt amazonienne par des compagnies privées. Une décision qui avait suscité une vive réaction des défenseurs de l’environnement, l’ONG WWF la qualifiait même de catastrophe.
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Mais sous la pression des associations environnementales, du monde politique brésilien et de certaines célébrités brésiliennes et internationales, le gouvernement a décidé de faire marche arrière en abrogeant le décret qui autorisait l’exploitation de la réserve. Le ministre des Mines et de l’énergie a ainsi annoncé que le président brésilien, Michel Terner, avait publié ce lundi 25 septembre 2017 un nouveau décret rétablissant « les conditions de la zone, conforme au document qui a créé la réserve en 1984« .
Une réserve riche en minerais
Ce retournement de situation a été saluée par les défenseurs de l’environnement. « Répit pour la forêt amazonienne, joyau de la biodiversité : sous la pression, les autorités ont fait machine arrière« , s’est ainsi réjouie sur Twitter l’ONG Greenpeace France.
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La réserve de Renca, créée en 1984, s’étend sur 46.610 kilomètres carrés, soit la taille du Danemark. L’autorisation de l’exploitation minière par des sociétés spécialisées était motivée par une volonté du gouvernement de faire passer le poids de l’exploitation minière de 4 à 6 % du PIB. En effet, la réserve de Renca serait riche en minerais : son sol abriterait de l’or, du cuivre, du tantale, du minerai de fer, du nickel et du manganèse.
Illustration bannière : Forêt amazonienne – © Christian Vinces
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