La réduction de son empreinte carbone passe par tous les niveaux : à travers son alimentation, son logement, ses transports, mais également ses loisirs. Notamment, par le choix d’un sport, mais également la façon dont on le pratique.
Les sports les moins polluants et ceux à éviter
L’impact carbone de la pratique d’une activité sportive dépend en partie de l’équipement dont on a besoin pour le réaliser. Infrastructures, accessoires, habits… C’est pourquoi, sans surprise, les sports automobiles et mécaniques font partie des sports les plus polluants. La formule 1 émet par exemple plus de 200.000 tonnes de CO2 par an !
Le golf fait également partie des sports les plus polluants : l’entretien d’un terrain de golf est très gourmand en produits phytosanitaires et en eau (3.000 m³ d’eau par hectare et par an). De même, le ski de piste est très gourmand en ressources naturelles, à cause des infrastructures et de l’apport de neige artificielle.
Le top des sports écolo
Les sports les plus écolo sont donc ceux qui n’ont pas besoin de beaucoup d’équipements pour être pratiqués.
- La marche à pied ;
- La course à pied ;
- L’escalade en extérieur ;
- Le yoga ;
- La danse ;
- La natation (en eaux libres) ;
- Le vélo ;
- Le surf ;
- Les sports de voile ;
- Le canoë-kayak, l’aviron.
Cela dit, le principal impact carbone du sport n’est pas tant sa pratique mais plutôt tout ce qui se trame autour, et surtout les transports nécessaires pour la pratique. Revenons à la formule 1 : les émissions de CO2 dues aux voitures en elles-mêmes ne représentent que 0,7 % du total de l’activité. Le plus gros poste d’émissions, c’est le transport des véhicules, des écuries et des supporters d’un circuit automobile à l’autre.
Rendre plus écologique sa pratique du sport
Le principal, ce n’est donc pas tellement le sport en lui-même, mais surtout la façon dont on le pratique (et le lieu où l’on habite). Si on habite en montagne, que l’on pratique un ski de fond ou de randonnée avec du matériel d’occasion, notre pratique sportive sera quasi proche de zéro en termes d’impact carbone.
À l’inverse, si on choisit de pratiquer la randonnée… au Costa Rica, lors d’un séjour touristique, ce sport a priori peu polluant aura un impact bien plus lourd. Ainsi, pour rendre sa pratique sportive plus écologique, on choisit d’abord bien son mode de transport et la distance parcourue. On préfère les sports qui peuvent être réalisés près de chez soi ; bien sûr, si on habite près de la mer ou de la montagne, on sera privilégiés, mais de nombreux sports peuvent être pratiqués en ville. Si l’on doit vraiment se déplacer pour réaliser notre passion, on privilégie les transports en commun, on évite l’avion et les destinations exotiques.
Les transports représentent vraiment le plus gros poste d’émissions de CO2 dans le sport. Dans le ski par exemple, si une journée de ski représente 48,9 kg eq CO2(1), le transport de personnes jusqu’à la station représente 57 % du total et seuls 2 % sont émis par le domaine skiable en tant que tel (remontées mécaniques, dameuses…).
Toutefois, il convient également de se préoccuper du reste : l’équipement, l’habillement, la gestion du milieu…
- On privilégie le matériel de sport d’occasion : recycleries du sport, sites de vente d’occasion, bourses aux matériaux…
- De même, on évite d’acheter toute notre tenue neuve, surtout pour une pratique sportive occasionnelle ou récente. On se fait prêter le matériel, on loue, on choisit des vêtements « basiques » avant de craquer pour des vêtements techniques. Si on doit acheter des habits neufs, on privilégie les marques de sport écologiques : Patagonia, Picture, Géopélie (yoga)…
- On fait attention à son empreinte sur le milieu. On respecte les sentiers balisés en randonnée, on évite de déranger les animaux ou de cueillir des plantes. On évite le bivouac et le feu, en particulier dans les zones protégées. Et bien entendu, on prend ses déchets avec soi en quittant les lieux. Bon sport écolo !