Lorsque l’art de rue utilise la nature comme moyen d’expression, les espaces urbains en sortent valorisés et évidemment plus humains. Une superbe façon de réveiller les consciences sur les questions environnementales ou sociales.
Graffiti végétal : valoriser la nature des viles
Beaucoup de créateurs de graffitis sont connus pour leurs revendications sociales ou politiques. Il était donc naturel que certains visent aussi à valoriser la nature pour aborder les problèmes qui touchent l’environnement. Quelques uns comme la française Vinie Graffiti ou la polonaise Natalia Rak, ont ainsi utilisé les arbres et les plantes comme élément central dans leurs compositions. Un arbuste peut devenir par exemple une coupe afro, les branches dun lierre former des mèches de cheveux ou, un arbre se transformer en une petite plante qu’arrose une enfant géante…
Jouer avec la nature dans des créations artistiques originales est aussi un très beau moyen de mettre en valeur les espaces verts dans les villes. Le quartier de Maisonneuve à Montréal a été pionnier en ce sens, avec quatre peintures murales de 80 m2 réalisées en 2009 et qui illustrent les quatre saisons.
Le street art au secours de la biodiversité
L’art de rue peut aussi être porteur de messages concrets pour la protection de l’environnement. À Londres, l’artiste Louis Masai crée des graffitis pour sensibiliser la population sur la menace de disparition des abeilles.
Conscient que l’extinction des abeilles, dont le rôle de pollinisation occupe une place prépondérante dans les écosystèmes, entraînerait la condamnation de l’humanité, Louis Masai veut par son art, ouvrir les yeux des londoniens.
Depuis mai 2014, Masai peint donc des essaims d’abeilles sur les murs de la ville. Le graffeur a lancé ce projet de peintures murales Save the Bees, après un voyage en Afrique du Sud où il était allé peindre des animaux menacés de disparition. L’initiative a déjà eu beaucoup de succès et touche aujourd’hui le monde entier puisque Save the Bees fait des émules à Bristol, Devon, Glastonbury, en Croatie, à New York, à Miami, et à la Nouvelle-Orléans, où des artistes imitent les fresques murales de Louis Masai.
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