Le stress sans stress, le nouvel équilibre

Rédigé par Camille, le 4 Jul 2014, à 15 h 56 min
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Le système sympathique, à consommer avec modération

Vu sous cet angle, notre système nerveux, vieux de millions d’années, est une perle en matière de protection. Pourtant, on considère aujourd’hui le stress, plus souvent comme un indicateur de mal-être que comme un partenaire de choc pour rester en vie.

Deux petits chatons jouent sur une terrasse dans le sud de la France. Ils roulent l’un sur l’autre, sautent sur l’arbre malgré l’interdiction… Bref, ils s’amusent et dépensent leur énergie. Dans ce cas présent, c’est le système sympathique qui est activé. Le moment est au jeu, donc à l’action.

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Tout à coup, un avion de chasse passe au-dessus de l’immeuble, faisant trembler les murs et donnant à entendre un bruit assourdissant. Ni une, ni deux, les deux chatons paniqués arrêtent de jouer pour fuir sous la banquette. La peur au ventre, ils mettent quelques instants à sortir de leur cachette, une fois certains que le danger est loin. Ils reviennent, doucement, avec un calme et une lenteur de gestes qui se maintiendra un certains temps.

La peur panique a entraîné une activation intense du système sympathique déjà en activité. Se déclenche alors le système antagoniste expliqué plus haut : le système parasympathique, qui restaure l’équilibre et le calme après l’hyperactivité provoquée par le jeu puis le danger.

chatons-peurs-chats-stress-02Ces deux chatons réagissent naturellement. Les êtres humains, eux, doivent réapprendre cette logique instinctive. « Après la tempête, le calme plat… » Pour pouvoir repartir de plus belle. Plus qu’un adage populaire, cette expression est la condition pour que le stress soit utilisé à bon escient. La surconsommation du système sympathique dédié à l’action, entraîne une usure peu perceptible au début, qui promet pourtant de multiples soucis de santé physiques et psychologiques. Ce système n’est pas fait pour être activé constamment.

Fuir ou Combattre ? La question vitale ne se pose pas comme cela au bureau…

Face à un danger, le système sympathique se déclenche donc, pour permettre de s’en sortir, autrement dit, de maintenir notre équilibre. Comme Margot, devant un serpent, danger potentiel, nous choisissons de fuir ou de combattre. Ce système a des millions d’années, et a été conçu pour des dangers datant d’autant. Il n’est cependant pas toujours adapté, lorsque le danger perçu est issu du secteur tertiaire par exemple…

fleche-sous les eauxFace à son supérieur hiérarchique, même s’il met en péril notre équilibre en nous harcelant, ou en exerçant une trop forte pression, le choix entre lui « coller » un poing dans la figure (combattre) ou poser sa démission (fuir) n’est souvent pas réaliste. Pourtant ce système se déclenche et apporte à notre corps, adrénaline, tensions, accélération du rythme cardiaque, transpiration… Et parce que nous ne pouvons passer à l’action, nous n’extériorisons pas ces phénomènes physiologiques.

Tous restent à l’intérieur, contenus, voire réprimés. Parce que ce processus a été conçu pour s’extérioriser, il le fera en nous, provoquant des maux tels que des aigreurs d’estomac, des limbagos et autres blocages musculaires, des migraines, des insomnies, des sautes d’humeur… détériorant ainsi soit notre santé, soit notre relation aux autres.

deprimeApprendre à adapter ce système à notre vie moderne, c’est d’abord savoir le reconnaître et comprendre quand son activation est inappropriée. Rester en colère ou pétri(e) d’angoisse face à une situation qui ne relève pas du combat ou de la fuite n’apportera rien de constructif. Pour changer cette situation qui met en péril notre équilibre, c’est la réflexion rationnelle et intuitive et/ou peut-être un travail sur soi qui apporteraient une amélioration. Or ces deux temps ne sont possibles qu’en activant l’autre système, le parasympathique, celui de la détente et du calme.

À la question : « Le stress est-il positif ou négatif ? », la réponse est : « Les deux ! »

Le stress ne sera négatif que si l’on ne respecte pas l’équilibre des deux systèmes. Positif, il permet de réaliser des projets, se concentrer sur des tâches complexes et importantes pour la suite, faire du sport, des voyages, se dépasser, vivre une vie riche et intense. Aucune raison de s’en débarrasser, prenez plutôt le soin d’introduire au cours de votre journée, des moments de détente afin de permettre le maintien de cet équilibre et donc de la vie. La relaxation n’est pas un luxe, elle est une hygiène de vie.

CC : Purple Phoenix

CC : Purple Phoenix

Astuce pratique : La sieste de mi-journée étant pratiquée en Chine et non en France, vous pouvez opter pour ce qu’appelle le Docteur Vittoz « le rappel à soi ». Il s’agit simplement de se poser, assis, à son bureau, aux toilettes, dans votre voiture, dans le bus… Fermez les yeux en expirant et prenez quelques minutes pour sentir votre respiration, la présence de vos vêtements, de l’air qui vous entoure, des bruits alentours, du silence à l’intérieur de vous.

fleche-sous les eauxQuelques minutes suffisent à activer le système parasympathique et ainsi rétablir l’équilibre. En pratiquant régulièrement ces « rappels à soi », vous constaterez peut-être qu’efficacité ne rime pas toujours avec stress et anxiété… !

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Je veux témoigner

camille-lCamille Lancesseur est passionnée par son métier : sophrologue. Pour elle, « voir le verre à moitié plein » n’est pas qu’une expression naïve visant à tromper la réalité. Cette philosophie se fonde sur le lien entre les ressources intérieures et les opportunités qu’offre le monde extérieur.

Convaincue que l’hygiène de vie commence par la connaissance de son propre fonctionnement (physique, émotionnel et psychique), Camille souhaite contribuer à la diffusion de ce « savoir vivre avec soi et le reste du monde ». – www.camillelancesseur.com

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