Les subventions au carburant dopent la pêche au grand large

Rédigé par Eva Souto, le 15 Jul 2014, à 17 h 00 min
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La France, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Japon ou encore les Etats-Unis font partie des pays qui sont de généreux donateurs de subventions au carburant. Ce faisant, ils favorisent la pêche industrielle de masse au grand large et organisent le pillage des ressources en poissons. Enquête.

Subventions au carburant : un danger pour la biodiversité marine

Commission océan mondialSelon la Commission Océan Mondial, environ 87 % des espèces de poissons en haute-mer ont connu une surpêche ou seraient sur le point de disparaître.

Les ¾ des stocks mondiaux de poissons sont surexploités, pêchés au-delà de leur capacité de reproduction.

fleche-Les subventions au carburant dopent la pêche au grand largeOr, au-delà de l’horizon, là où ne règne plus aucun Etat, s’étend la haute-mer. Cette dernière nous nourrit, nous fournit la moitié de notre oxygène, équilibre notre climat, séquestre une bonne partie de nos émissions de gaz à effet de serre et permet la quasi-totalité des échanges de marchandises. Il est donc capital de la préserver et non de participer à un pillage intempestif et orchestré de ses ressources.

A noter que la haute mer, au-delà des zones côtières, couvre 64 % de  la surface des mers et 45 % de la planète.

La Commission Océan Mondial lance un appel pour sauver la haute-mer

Océan« Il n’est pas exagéré d’affirmer que toute forme de vie sur Terre, y compris notre survie, dépend du bon état et des richesses de l’océan », soulignent les membres de la Commission Océan Mondial.

« Nous sommes des milliards à en avoir besoin comme source d’aliments, d’oxygène, de stabilité climatique, de pluie, d’eau potable, de transport et d’énergie, de loisirs et de moyens de subsistance ».

Un message qui s’adresse en particulier aux dirigeants des Etats qui se retrouveront lors de la 69ème assemblée générale des Nations Unies, à partir de septembre 2014.

Une pêche qui nécessite deux fois plus d’énergie qu’il y a 60 ans

Filets de pêcheA la Commission Océan Mondial on précise que « pour attraper une tonne de poissons, les navires ont besoin de deux fois plus d’énergie aujourd’hui qu’il y a 60 ans ».

Ce qui signifie que l’on s’aventure de plus en plus loin. En 1900, on pêchait 3 millions de tonnes environ, en 1950 16,8 millions et en 1996, un pic a été atteint avec 86,6 millions de tonnes.

Aujourd’hui, l’activité ne dépasse plus les 80 millions de tonnes mais culmine déjà à une quantité excessive.

picto-etoile-paragraphe Les subventions au carburant dopent la pêche au grand largeA noter que sur ce total, 10 millions de tonnes sont prélevées en haute mer, ce qui représente environ 15 % de la valeur marchande totale du secteur (soit 11,8 milliards d’euros). Un chiffre qui n’est rendu possible qu’au renfort de subventions, et notamment celles aux carburants.

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Eva est passionnée d’écriture. Elle est sensible aux sujets de société, et en particulier, à ceux qui touchent au développement durable, au commerce...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. @Guillory
    Dans un sens vous avez raison pour les rivières et la pollution des mers, mais la surpêche est un réel problème, or où votre raisonnement ne tient pas c’est le cas des mers et notamment des côtes africaines qui sont surexploitées par les Chinois et depuis les populations autochtones ne pêchent plus de poissons et on du mal à vivre.
    il y a des décennies, on avait pas de camion frigorifiques et je me souviens qu’à Paris le poisson était dispo que l’Hiver, donc l’été on ne péchait pour ainsi dire jamais tout du moins en grosse quantité, donc les populations de poissons avaient le temps de se reproduire.
    Les crustacés étaient pêchés uniquement les mois en R, Novembre, Décembre, Janvier et Février, en dehors de ces mois on n’en trouvait pas, je pense que c’est parce qu’il n’y avait pas de frigo mais uniquement de la glace et des glacière.
    A cette époque il n’était pas question de surpêche bien évidement et sur les étalage, on avait un large choix de type de poisson, dont les poissons nobles qui ont presque disparus.

  2. On ne peux pas parler de subvention mais de détaxes. En tout cas en France ou le prix des carburants N’ est pas à un prix normale. Au Venezuela c’ est 0,008 euro le litre d’ essence. Alors subvention? disons que l’ état rend une toute petite partie de l’ argent qu’ il vole.
    J’ ai déjà expliqué que la sur exploitation n’ en est pas une. Si les rivières n’ empoisonnaient pas les alevins qui viennent se nourrir dans les estuaires a cause notamment des pesticides, des rejets industriels et des tabacs la mer se régénérerait sans problèmes.Ce n’ est pas le revolver qu’ il faut condamner mais celui qui le tient. Il faut faire un état des lieux des rivières et de ses conséquences sur la reproduction des poissons avant de faire le constat sur les populations marines. Il faut arrêter cette désinformation constante et répétitive. Ce n’ est pas la pêche qui est responsable de la disparition des poisson mais les activités humaines toutes confondues. si au lieux de construire des ronds points on avait construits des stations d’ épuration déjà en France, il n’ y aurait pas besoin d’ aller chercher du poisson au large.

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