Même si depuis plus de 20 ans le gouvernement japonais a fait du recyclage un effort national et qu’une véritable culture s’est développée à travers le pays, le suremballage sévit gravement au pays du soleil levant. Les produits, surtout alimentaires, sont bien souvent enveloppés de 2 voire 3-4 couches d’emballages en diverses matières, avant d’être tendues au consommateur (généralement) dans un ultime sac en plastique. Comble du comble, on en est même venu à emballer les grain de riz un par un !
Le Japon en guerre contre les inepties du suremballage : la fin des grains de riz emballés individuellement
Deux ans après le lancement de son riz de qualité supérieure, la marque Oishii Kome vient de subir un camouflet de la part du tribunal de commerce, qui a décidé d’interdire la vente de son produit phare : le riz emballé individuellement.
Les quantités écoulées jusqu’à sont certes infimes dans cette société du suremballage, mais bel et bien 100 % inutiles
Le riz, un pilier de l’alimentation en Asie
Aliment de base de la cuisine nippone, le bol de riz est sacré au pays du soleil levant, on choisit le Koshihikari, plus gluant et à la saveur plus riche, pour les bento (boites repas) ou le Sasanishiki, plus ordinaire que l’on préfère pour les petits déjeuners. Mais on apprécie aussi, un riz produit sur le littoral pour les poissons et fruits de mer, ou plutôt cultivé en montagne pour les champignons et les plantes sauvages comestibles, par exemple.
La conservation de cette céréale aussi est un sujet sérieux : il doit être tenu dans un contenant hermétique à l’air dans le bac à légumes du réfrigérateur. Un stockage approprié est essentiel pour maintenir l’arôme et éviter que les grains ne sèchent et durcissent progressivement.
Dans la quête du bol suprême : le riz enveloppé grain par grain
C’est dans cette optique de préservation optimale de la texture et des qualités organoleptiques de son riz qu’un producteur de la région du Kanto (région de Tokyo) a lancé il y a 2 ans, un nouveau mode de conditionnement « ultime » : juste après la récolte, chaque grain est enveloppé méticuleusement dans un emballage doré, à la manière d’une confiserie !
Comme on l’imagine bien, au Japon, la préparation du riz elle-aussi ne relève en rien du hasard, et il faut donc accepter d’y consacrer un peu de temps… et d’énergie !
“Bien-sûr, cela me prend beaucoup plus de temps de déballer les quelques 300 grains de riz nécessaires pour un bol mais c’est d’autant plus excitant », a soutenu Momoka Kotone, jeune mère au foyer à Tokyo interrogée par The Rising Wasabi(1).
Elle va devoir à présent trouver un autre moyen de mettre du piment dans sa vie, puisque l’entreprise Oishi Kome n’a plus le droit de commercialiser son riz dans ce genre de conditionnement !
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