La nature offre des solutions pour récupérer l’eau, si précieuse et pourtant si rare, dans les régions les plus arides. Des scientifiques ont donc décidé de l’observer pour s’en inspirer grâce à des surfaces biomimétiques.
Des chercheurs américains ont observé la nature pour s’en inspirer
Des scientifiques tentent de récupérer de l’eau en plein désert d’Atacama, le plus aride du monde. Ils y avaient déjà installé de grands filets pour capturer celle du brouillard pour la collecter dans des réservoirs, afin qu’elle puisse servir aux agriculteurs et aux habitants. Mais la méthode pourrait ne pas être aussi efficace qu’ils le pensaient.
Alors pourquoi ne pas s’inspirer de la nature ? Cette dernière fait en effet souvent preuve d’ingéniosité et en l’observant, on peut apprendre ainsi comment récupérer de l’eau potable si précieuse, notamment dans les régions désertiques, où elle peut manquer. Les chercheurs américains ont ainsi observé animaux et végétaux pour imaginer des surfaces biomimétiques.
Un scarabée qui récupère l’eau du brouillard
Ces scientifiques de l’université de l’Ohio aux États-Unis, expliquent dans leur étude : « La question est critique. Nous nous sommes demandé comment nous pourrions récupérer l’eau contenue dans l’air ambiant de manière plus efficace. Et nous avons observé tout ce qui dans la nature le fait déjà très bien : le cactus, le scarabée ou encore les herbes du désert »(1).
Par exemple, les scarabées du désert possèdent une carapace qui s’adapte à l’environnement. Celle-ci a en effet deux formes, une bosse hydrophile qui récupère l’eau et un creux hydrophobe, qui rejette l’eau. Ainsi, lorsque le brouillard survient, le scarabée récupère, à l’aide de sa carapace, l’eau nécessaire à sa survie.
Faire pleuvoir dans le désert grâce à des panneaux solaires
Les cactus sont eux déjà connus pour leur capacité à prélever l’eau du brouillard grâce à leurs épines coniques. Enfin, les herbes du désert la font couler le long de leurs rainures. Les chercheurs s’en sont donc inspirés pour imaginer des surfaces biomimétiques, capables d’extraire de l’eau potable de l’air du désert. Il ne reste plus qu’à les tester grandeur nature.
Enfin, pour rappel, sept scientifiques ont découvert que panneaux solaires et autres éoliennes pouvaient être déployés en plein désert. Ils préconisent ainsi d’en implanter à une large échelle. Leurs travaux théoriques ont démontré que si ces installations permettaient de générer plus d’énergie et de réduire les émissions de carbone, elles parvenaient aussi à engendrer davantage de précipitations dans le Sahara.