Selon une étude portant sur des données de 35 années de recherches sur les sols, les surfaces recouvertes de forêts ont augmenté de 7 % depuis 1982, soit 2,24 millions de km². Malgré tout, il existe des disparités.
La surface des forêts a augmenté de 7 % en 35 ans
Contrairement aux idées reçues, les forêts ne sont pas en déclin. Selon une étude, leur surface aurait même augmenté de 7 % depuis 1982. Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont analysé 35 années de données satellites d’occupation des sols. Si ces résultats, publiés dans la revue Nature sont étonnants, ils ne concernent pas toutes les régions (1).
Des disparités énormes existent. Et ces différences sont principalement dues au réchauffement climatique. En effet, les gains de surface de forêts sont observés dans les régions hors des tropiques. Les zones tropicales, notamment en Amérique du Sud comme l’Amazonie, sont, elles, toujours victimes de déforestation.
L’Amazonie souffre toujours de déforestation
Frances Seymour du World Resources Institute a expliqué le phénomène dans The Guardian : « La principale raison pour laquelle les forêts tropicales sont en train de disparaître n’est pas un mystère. De vastes surfaces continuent à être déforestées pour faire place au soja, à la viande bovine, à l’huile de palme, au bois et autres produits commercialisés à l’échelle globale. Une grande partie de cette déforestation est illégale et est liée à la corruption ».
Si l’on ne peut évidemment pas oublier ni minimiser la déforestation en Amazonie et dans d’autres zones tropicales, la diminution de leur couverture forestière est donc contrebalancée par un gain dans les régions en dehors des tropiques. Et ce sont les zones montagneuses qui ont le plus gagné en forêts, et a contrario les zones arides qui ont le plus perdu de végétation.
Mieux appréhender les interactions entre la végétation et le climat
Une fois de plus, ces résultats démontrent l’impact négatif de l’homme sur la nature. Cette analyse des sols permet de comprendre les cycles biogéochimiques qui régulent la planète et influencent son climat. Grâce à cette étude, les spécialistes pourront ainsi mieux appréhender les interactions entre la végétation et le climat.
Mais il faut agir rapidement car ces bonnes nouvelles ne doivent pas faire oublier l’urgence. En 2017, la planète a perdu en forêts l’équivalent d’un terrain de football par seconde, ou plus exactement 29,4 millions d’hectares, selon un rapport de l’organisation Global Forest Watch. Et s’il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour les animaux et les plantes, elle l’est tout autant pour les hommes.