Quand on est un petit mammifère qui vit dans un milieu relativement hostile où la nourriture est assez rare, il faut bien le dire, on est sous pression. C’est le cas pour le suricate qui, au fil des âges, a su développer des comportements afin de survivre jusqu’à nos jours. Mais posons-nous la question ici de savoir si nous serions capables de faire ce qu’ont fait les suricates…
Si nous vivions comme eux :
Nous serions de fieffés égoïstes
Les suricates vivent en colonies allant de 3 à 40 individus et sur des territoires s’étalant entre 1 à 5 km2 en fonction de la disponibilité en nourriture… Car oui, la disponibilité en nourriture est un facteur clé du comportement des suricates.
Nous sommes nombreux à avoir l’image du suricate faisant le guet pendant que ses copains sont en de train festoyer, se morfondant de ne pouvoir se nourrir… et faisant preuve d’une abnégation digne de soeur Marie-Thérèse, tout prêt qu’il est à se faire dévorer pour donner l’alerte aux autres en cas d’attaque.
Il n’en est rien, loin de là ! Le suricate qui fait le guet est en réalité le suricate qui a déjà bien mangé… mais surtout le suricate qui fait le guet est celui qui survit.
En effet, les observations n’ont rapporté aucun suricate en train de faire le guet devenir la victime d’un de ses prédateurs.
Nous confirions l’éducation de nos jeunes à la société
Les jeunes adultes suricates sont chargés de s’occuper de la génération qui les suit. Ils vont ainsi leur apprendre les différents fonctionnements du clan, l’ampleur de leur territoire, la façon dont chercher de la nourriture mais aussi le respect dû aux aïeux… ou encore comment cultiver leur égoïsme en surveillant la venue de prédateurs comme on l’a vu plus haut.
N’est-il pas étrange de se rendre compte que ce que l’on trouve fascinant est tout naturel chez nous les humains. En cette fin d’année scolaire si spécialement « pandémiée », pensons en suricate et remercions les enseignants !
Nous aurions des femelles passablement agressives
En réalité, et c’est assez étonnant, les femelles suricates ont beaucoup plus de testostérone que les mâles, jusqu’au double.
Cela se traduit alors par des bousculades pour prendre de la place, du vol de nourriture mais aussi un contrôle de la reproduction amenant certaines à tuer les bébés de femelles subalternes.
Mais s’il exacerbe ce comportement passablement asocial qui leur assure une position sociale permettant un meilleur taux de survie aux jeunes, ce taux de testostérone élevé chez les femelles leur confère par contre une santé bien plus fragile… Ce qui diminue le taux de survie de femelles dominantes.
Nos parias seraient plus imaginatifs
Chez les suricates, vous l’aurez compris, les relations sociales sont la base de bien des choses. Étant donné que ces animaux ne sont pas du style à monter des coopératives ouvrières, il n’est pas compliqué d’imaginer que certains spécimens du groupe se voient exclus ou peu s’en faut.
Un phénomène étudié de près et il s’avère que ceux qui sont mis au ban pour une raison ou pour une autre sont aussi ceux qui sont les plus ingénieux. Là où les dominants se posent sur leurs petites fesses en attendant que les choses se fassent, ceux qui sont mis de côté prennent des risques, inventent, résolvent des problèmes pour améliorer leur condition.
Tu te sens exclu ? Pense suricate !
Excellent ! Bravo pour le petit changement dans le titre, et merci pour tous ces articles super intéressants ! 🙂
Merci pour votre fidélité et vos observations pertinentes !