Après le malus écologique, l’interdiction d’en vanter les attraits ? Les très polluants véhicules SUV pourraient bien, bientôt, être privés de télé.
Des ventes en plein essor ces dix dernières années
Les SUV (Sport Utility Vehicle) sont peut-être à la mode, avec des ventes multipliées par sept en dix ans, mais ils sont aussi plus polluants. En effet, ces engins massifs, et très urbains, consomment à peu près 25 % de plus qu’une voiture classique. À tel point qu’ils ont constitué la deuxième source d’augmentation des émissions de dioxyde de carbone dans le monde entre 2010 et 2018 !
Avec une part de marché passée de 5 % en 2008 à 37 % en 2018, les SUV ne cessent de gagner du terrain, et les constructeurs en vantent les mérites. C’est pourquoi des députés viennent de déposer des amendements dans le cadre du projet de loi audiovisuel afin de combattre le « greenwashing » publicitaire.
Des publicités carrément mensongères
Pour Anthony Cellier, député LREM de la 3e circonscription du Gard, le malus écologique mis en place par le gouvernement ne suffit pas. Pour éviter que les marques n’en fassent la promotion, le député propose donc d’interdire la publicité des véhicules malussés. Il faut dire que les spots qui envahissent les écrans « n’informent pas les consommateurs sur la nocivité de ce type de véhicules sur l’environnement », mais au contraire « proposent de rembourser le malus écologique pour l’achat dudit véhicule, ce qui relève d’une véritable aberration écologique ».
D’autres amendements proposent par ailleurs de créer un pictogramme dédié à apposer sur les publicités ayant un impact négatif pour la planète. Plusieurs critères seraient pris en compte, tels que l’empreinte carbone, les émissions de gaz à effet de serre et l’implication dans la déforestation. Enfin, le dernier amendement, porté par LREM, prévoit la mise en place de codes de bonne conduite pour lutter contre ces publicités néfastes pour le climat.
Illustration bannière : Publicité pour SUV – © Navistock
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ce n’est pas la pub qu’il faut arrêter, mais leur production. Dans quelques années ils ne seront pas revendables. Encore des tas de déchets à gérer, et du gâchis économique. Aucun bon sens, que les cours de la bourse.
rembourser le malus écologique c’est criminel…