Le syndrome du bébé secoué concerne encore environ 200 cas par an. Le plus souvent, il s’agit de nourrissons garçons de moins de six mois. Il advient lorsque les parents sont exaspérés par les pleurs du bébé et se mettent à le secouer afin qu’il arrête.
Un cas de maltraitance très grave et sous-diagnostiqué : le bébé secoué
Secouer son bébé constitue véritablement un acte de maltraitance grave. Pour l’enfant, il peut conduire à des séquelles irréversibles, voire à la mort. Une nounou a été condamnée à 14 ans de réclusion la semaine dernière pour avoir secoué un bébé, ayant entraîné la mort de celui-ci.
Nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé
En cas de suspicion de syndrome de bébé secoué, « l’enfant doit être considéré comme un traumatisé crânien grave. Il doit bénéficier d’une hospitalisation en soins intensifs pédiatriques, avec avis neurochirurgical », indique la Haute Autorité de Santé (HAS).
Il est recommandé aux professionnels de la santé de procéder sans attendre à un scanner cérébral sans injection, un examen ophtalmologique (fond d’oeil) et un IRM cérébral.
De même, la HAS incite le corps médical à faire un signalement à la police pour maltraitance : « Le signalement n’est pas un acte de délation, c’est un acte de protection de l’enfant », précise la HAS.
La Caisse d’Allocations Familiales rappelle également de ne jamais secouer son bébé, même si l’on est très irrité face à ses pleurs : « Il n’est pas toujours facile d’être parent ou éducateur. Les pleurs constants de votre bébé peuvent vous inquiéter et vous épuiser. Vous ne dormez probablement pas beaucoup tandis que vous vous efforcez de répondre à ses besoins, à toute heure du jour et de la nuit. Quelle que soit votre situation, ne restez pas seul(e) face aux pleurs de votre enfant« . Elle met à disposition un numéro vert, le 119, pour répondre aux urgences et à la détresse psychologique des adultes.
Illustration bannière : Une maman exaspérée – © Monkey Business Images
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