Le nerf médian assure la sensibilité de la pulpe du pouce, de l’index et du majeur et joue également un rôle moteur au niveau du pouce. Il est enfermé dans une sorte de tunnel – le canal carpien – situé sur la face antérieure du poignet. Lorsque le canal carpien se retrouve – à la suite d’une pathologie ou plus fréquemment, de gestes manuels répétitifs sur de longues périodes – étréci (plus étroit) ou épaissi, c’est le nerf qui va être touché.
Canal carpien : quelles sont les personnes à risque ?
Plus de 130.000 personnes sont touchées chaque année en France, les femmes semblent plus sensibles que les hommes. Le syndrome du canal carpien apparait généralement à partir de 40 ans et est une des complications possibles du diabète, liée à l’atteinte neurologique qui peut résulter d’un mauvais suivi du traitement de l’hyperglycémie ou de sa prise en charge trop tardive. L’hypothyroïdie, la polyarthrite rhumatoïde et la grossesse sont également des causes possibles. Certaines professions favorisent également sa survenue (travail de manutention…). Enfin, lorsqu’aucune cause n’est découverte, on parle de syndrome idiopathique.
Quels sont les symptômes du canal carpien ?
Initialement, on peut ressentir des fourmillements ou un engourdissement voire des douleurs du pouce, de l’index et du majeur qui peuvent même remonter vers l’avant-bras et le coude et qui se manifestent préférentiellement la nuit. L’atteinte est souvent bilatérale et va évoluer vers une diminution de la force musculaire de préhension du pouce : il devient alors fréquent de lâcher des objets.
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Le traitement du syndrome du canal carpien
Pour établir le diagnostic du syndrome du canal carpien, il faut passer un électromyogramme qui est la technique de référence, après examen clinique et éventuellement, radiographie de la main et du poignet. Il permet de mesurer l’influx électrique du nerf médian et de localiser la zone comprimée.
Quels traitements envisager pour le canal carpien ?
Le traitement proposé dépend de la sévérité des symptômes : il peut aller de la pose d’une attelle nocturne à des infiltrations de corticoïdes pour diminuer l’inflammation et l’enflure du canal. Néanmoins, ces premières mesures ne soulagent souvent que durant quelques mois.
Dans un second temps, la chirurgie s’avère nécessaire : réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale, l’opération consiste à couper le ligament du canal afin de libérer la pression exercée sur le nerf. Le chirurgien peut procéder soit à une ouverture « classique », soit à une endoscopie, cette seconde option ayant l’avantage de ne pratiquement pas laisser de cicatrices.
La récupération totale de la sensibilité se fait sur plusieurs semaines à plusieurs mois, le temps que le nerf médian se reconstitue.
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