Vous avez une sensation de bouche sèche ? Des symptômes de peau sèche, de transpiration insuffisante et de sécheresse au niveau des muqueuses ? Vous souffrez peut-être du syndrome de Gougerot-Sjögren.
Le syndrome de Gougerot-Sjögren ou syndrome sec
Le syndrome de Gougerot-Sjögren est une affection qui touche les femmes dans 93 % des cas, en règle générale à partir de 50 ans. Il s’agit d’une affection auto-immune, qui résulte d’un dérèglement du système immunitaire. Comment se traduit-elle ?
Le syndrome sec, une sécheresse des muqueuses générale
Voici les symptômes du syndrome de Gougerot-Sjögren :
- une sécheresse buccale : bouche sèche, langue qui colle au palais…
- une sécheresse oculaire : brûlures aux yeux, absence de larmes ;
- une sécheresse vaginale (manque de lubrification) ;
- une sécheresse cutanée : peau sèche, absence de transpiration.
Cette affection est provoquée par une diminution des sécrétions, résultant d’un fonctionnement déficient des glandes salivaires, lacrymales, sudorales… Elle peut également s’accompagner d’inflammations ou d’affections touchant les organes internes : reins, bronches (toux sèche…)
Bouche sèche, manque de salive… c’est le syndrome sec ©Andrey_Popov
Bon à savoir
Le syndrome de Gougerot-Sjögren touche généralement les femmes, environ une personne sur 10.000 est concernée.
Ce syndrome peut se déclencher tout seul, à cause d’une prédisposition du système génétique. Certains facteurs externes peuvent aussi favoriser l’apparition de ce syndrome. Certaines affections auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde, peuvent provoquer un syndrome sec. La prise de médicaments peut avoir un impact sur les sécrétions, notamment les antidépresseurs, la morphine, les analgésiques… De même, la radiothérapie peut avoir pour conséquence une diminution des sécrétions. Le stress et l’anxiété peuvent enfin provoquer un déclenchement du syndrome sec.
De façon plus globale, la vieillesse et la ménopause s’accompagnent souvent d’une diminution des sécrétions salivaires, lacrymales, de la transpiration et des muqueuses et d’une sécheresse de l’organisme.
Comment soigner ou apaiser le syndrome de Gougerot-Sjögren ?
Il n’existe pas de traitement à proprement parler du syndrome de Gougerot-Sjögren. Il est possible toutefois d’apaiser les symptômes. On évite notamment l’alcool, le tabac et le cannabis qui ont tendance à assécher la peau et les muqueuses.
On évite les ambiances trop sèches : air conditionné… On maintient un taux d’humidité relativement élevé chez soi, si besoin à l’aide d’un humidificateur. Le taux d’humidité doit être maintenu entre 30 et 50 %.
En cas de sécheresse oculaire, on évite les lentilles de contact, les écrans autant que faire se peut, et on peut avoir recours à des larmes artificielles si besoin. Pour la sécheresse de la bouche ou xérostomie, on peut boire de manière régulière, à petites quantités, mâcher du chewing-gum ou prendre des bonbons sans sucre. Une petit vaporisateur d’eau peut vous aider à remédier à cette sensation de bouche sèche. La diminution de la sécrétion de salive peut provoquer une augmentation des caries : on se brosse les dents d’autant plus soigneusement et on consulte régulièrement son dentiste.
Le syndrome de Goujerot-Sjogren s’accompagne d’une sécheresse oculaire ©fizkes
Pour apaiser les symptômes du syndrome de Gougerot-Sjögren, les professionnels conseillent d’adopter un régime alimentaire anti-inflammatoire inspiré de la diète méditerranéenne. On diminue la viande, la charcuterie, on privilégie les légumineuses, le poisson en termes d’apport de protéines. On fait la part belle aux féculents complets et aux fruits et légumes.
Le syndrome de Gougerot-Sjögren peut être handicapant au quotidien ; n’hésitez pas à en parler avec votre médecin. De même, vous pouvez vous rapprocher de l’Association Française du Gougerot-Sjögren et des syndromes secs pour échanger autour de cette affection.
