Un an après son lancement, les premiers résultats de cette recherche sont alarmants.
Cancer du poumon : le risque est deux à trois fois plus élevé chez les femmes
L’étude CASCADE (Dépistage du CAncer du Poumon par SCAnner faible DosE), lancée en avril 2022, se poursuit (et cherche d’ailleurs de nouvelles participantes : à ce jour, environ 1.300 femmes ont été intégrées, et la cohorte finale devrait comprendre 2.400 volontaires). Mais déjà, les premières données montrent que le taux de dépistages positifs est deux à trois fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes, soit plus du double de ce à quoi s’attendait l’équipe de recherche. Cela confirme que, pour une exposition au tabac équivalente, le risque pour une femme de développer un cancer du poumon est significativement plus élevé, révélait la Pr Marie-Pierre Revel, cheffe de service de radiologie à l’Hôpital Cochin, dans un entretien au magazine Le Point le 31 mai 2023.
Selon Marie-Pierre Revel, plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce phénomène, y compris les différences de surface corporelle (entre une femme qui fait 1,60 m pour 50 kilos et un grand gaillard de 1,85 m pour 90 kilos, les voies respiratoires ne présentent évidemment pas la même surface) et une dépendance au tabac plus forte chez les femmes. L’étude CASCADE souligne l’urgence de mieux informer les femmes sur les risques liés au tabagisme, car la part des femmes touchées par un cancer du poumon en France est passée de 16 % en 2000 à 34,6 % en 2020.
« Vous êtes fumeuse ou ex-fumeuse, avez entre 50 et 74 ans, n’hésitez pas à nous contacter pour participer à l’étude CASCADE. » pic.twitter.com/pM33rhT62T
— AP-HP (@APHP) June 1, 2023
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Cancer du poumon : un dépistage précoce, la meilleure arme face à la maladie
L’étude démontre également l’importance du dépistage, en particulier pour les femmes. Une autre étude, l’étude Nelson, mettait récemment en évidence une diminution de la mortalité par cancer du poumon de 26 % chez les hommes et de 33 % chez les femmes suite à un suivi de dix ans. Ces résultats soulignent l’efficacité du dépistage pour réduire le risque de décès par cancer du poumon.
Le recrutement de volontaires se poursuit dans quatre villes françaises : Paris, Rennes, Grenoble et Béthune. En outre, l’étude évalue l’apport potentiel de l’intelligence artificielle dans le dépistage, bien qu’il soit encore trop tôt pour conclure sur son efficacité. Néanmoins, si l’intelligence artificielle s’avère efficace, elle pourrait libérer d’importantes ressources humaines en cas de généralisation du dépistage.
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