Cette évolution, qui marque un pas vers plus d’égalité, pourrait aussi influencer les habitudes écologiques des ménages. Les femmes, traditionnellement en charge de ces tâches, sont souvent les pionnières des pratiques durables au sein du foyer.
Une réduction des tâches pour les femmes, un engagement accru des hommes
D’après le dernier rapport de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), l’égalité progresse dans divers domaines, y compris dans la répartition des tâches ménagères. Si, il y a sept ans, 80 % des Françaises s’occupaient quotidiennement du ménage ou de la cuisine, ce chiffre est aujourd’hui de 68 %. Cette baisse significative suggère un changement dans la répartition des rôles au sein du couple.
Parallèlement, l’implication des hommes dans ces activités domestiques s’est légèrement accrue, passant de 36 % à 43 % au cours des sept dernières années. Cette évolution, bien que modeste, indique une prise de conscience et une volonté d’équilibrer les responsabilités au sein du foyer. Jolanta Reingarde, chercheuse à l’EIGE, attribue ce changement à plusieurs facteurs. Parmi eux, l’augmentation de l’emploi féminin, l’accès à davantage de services de soutien comme la garde d’enfants, et un recours plus fréquent à des aides extérieures, phénomènes accentués depuis la pandémie.
Vers une convergence des comportements éco-responsables ?
La distribution inégale des tâches domestiques non rémunérées au sein du foyer influence non seulement les habitudes de consommation énergétique, mais aussi la capacité et la volonté d’adopter des comportements éco-responsables. Les femmes, souvent en première ligne pour des tâches comme la cuisine, le nettoyage et les courses, ont tendance à adopter des pratiques plus durables.
Selon l’enquête de l’EIGE sur les écarts de genre dans les soins non rémunérés, les activités individuelles et sociales, une plus grande proportion de femmes (59 %) que d’hommes (53 %) choisissent régulièrement des options écologiques dans leurs tâches ménagères. Cependant, les différences de genre s’estompent lorsqu’il s’agit de soins informels. Environ la moitié des femmes (51 %) et des hommes (49 %) appliquent régulièrement des actions respectueuses de l’environnement dans leurs activités de soins aux enfants. Cette tendance à l’uniformisation des pratiques pourrait indiquer un partage des responsabilités non seulement plus égalitaire, mais aussi plus respectueux de l’environnement.
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