« Nettoyez-le ou démolissez-le » : voici la menace prononcée par la plus haute cour de l’Inde au sujet du Taj Mahal. Subissant quotidiennement la pollution et le tourisme, le monument est aujourd’hui très endommagé.
Le Taj Mahal menacé de destruction
Inscrit au patrimoine de l’UNESCO, le Taj Mahal est en danger. Ce mausolée en marbre blanc a été classé par le Fodor’s Travel Guide, parmi les 10 sites touristiques à ne pas visiter en 2018. Très endommagé par la pollution et soumis à l’épreuve du temps, ce bijou architectural indien a été recouvert d’échafaudages afin de recevoir un bain de boue censé lui enlever ses impuretés liées à la pollution.
Mais cela suffira-t-il ? La plus haute cour de l’Inde a en effet lancé aux autorités un ultimatum : nettoyer ou démolir le Taj Mahal !
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Une menace ou un coup de bluff ?
Il s’agit peut-être d’un coup de bluff pour faire réagir. C’est en tout cas la théorie de ceux qui estiment qu’il y a peu de risques que ce monument, considéré comme faisant partie de l’une des 7 merveilles du monde, soit entièrement rasé.
Selon la BBC, ce n’est pas la première fois que le tribunal se prononce sur l’état du Taj Mahal. En mai 2018, il a déjà chargé l’État d’Uttar Pradesh où se trouve le monument, de faire appel à des experts étrangers pour trouver une solution contre le « changement de couleur inquiétant » du monument.
Limiter la pollution et le nombre de touristes
Accusé de « léthargie » et face à cette menace, le gouvernement est en train de mettre en place diverses actions dans le cadre d’un plan de protection de 100 ans du Taj Mahal.
Selon le Times of India, il comprendrait notamment la fermeture des raffineries de pétrole à proximité des lieux, la mise en place de moyens de transport en commun verts dans la région afin de prévenir la décoloration du bâtiment provoquée par la pollution de l’air.
Le Taj Mahal a été construit sur le bord de la rivière Yamuna, un affluent du Gange, particulièrement sale et pollué, communément appelé « drain d’égout ».
Autres solutions possibles et proposées par l’Archeological Survey of India, l’entité gouvernementale qui supervise le site : réduire le nombre de touristes à 40.000 par jour (contre 70.000 aujourd’hui), limiter les visites à 3 heures et faire appel au mécénat auprès d’entreprises publiques et privées.
Finalement, les idées ne manquent pas : reste à les mettre en oeuvre… rapidement.