Les animaux volés ont été aperçus sur Snapchat. Malgré tous ses efforts, à ce jour, la police n’a pas réussi à les retrouver.
Trafic d’espèces sauvages : 15 tamarins-lions volés dans un centre de sauvegarde
Il n’en reste plus que 2.500 sur Terre. Les tamarins-lions à tête dorée sont une espèce de singe rare et, logiquement, très convoitée par les réseaux de crime organisé. Et en France, ces derniers n’ont pas manqué de s’y intéresser.
Même si notre pays est un milieu hostile pour ces singes, 15 d’entre eux étaient élevés en captivité à des fins de reproduction par l’association CAVEX (Conservatoire des animaux en voie d’extinction), reconnue d’intérêt général. Mais, l’association qui assure la reproduction en captivité d’animaux en danger avant de les réintroduire en milieu sauvage, a été cambriolée en novembre dernier et s’est vu dérober ces précieux singes, nous apprend Le Parisien(1).
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Selon les informations du quotidien, peu après leur vol à Mesnil-Aubry (Val-d’Oise), où sont situés les locaux de l’association, ces tamarins-lions à tête dorée ont été aperçus sur Snapchat, dans une vidéo apparemment tournée dans le XIXe arrondissement de Paris.
Les tamarins-lions à tête dorée, une espèce menacée dans son habitat naturel
Toujours d’après Le Parisien, une enquête a été ouverte par le parquet de Pontoise. Elle est menée par les gendarmes de la brigade de recherches de Montmorency, co-saisie avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement (OCLAESP) ainsi que par les policiers du commissariat du XIXe arrondissement et l’Office français de la biodiversité (OFB).
Mais, même en garde à vue, les auteurs des vidéos n’ont pas révélé l’identité de celui qui les a invités à venir voir les singes, ni l’adresse exacte où ce rendez-vous a eu lieu.
Or, ces animaux sont très fragiles, ils ne peuvent résister au froid et ont un régime alimentaire particulier : les traitements qu’ils subissent en ce moment et le manque de soins adaptés pourraient les faire mourir en quelques jours seulement…
Les tamarins-lions à tête dorée sont endémiques à l’État de Rio de Janeiro, au Brésil. En 2017, leur population s’est déjà contractée d’un tiers à cause d’une épidémie de fièvre jaune. Les obstacles réglementaires induits par l’épidémie de Covid-19 ont d’ailleurs retardé le début d’une campagne de vaccination. De 3.600 en 2018, la population de ces singes serait tombée à 2.500 aujourd’hui.
Illustration bannière : Magnifiques tamarins lions à tête dorée © Eric Gevaert
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C’est l’économie libérale du marché noire…on fait de l’argent pour de l’argent. C’est aussi ce que prône notre gouvernement, non ?
Effectivement ce n’est pas excusable.