Les Tardigrades, aussi appelés oursons d’eau, sont des animaux particulièrement étudiés parce qu’ils sont tout bonnement incroyables même, et surtout, pour les scientifiques qui les observent. Un animal qui bouscule tous les attendus d’une forme de vie sur terre ? On parle du Tardigrade bien sûr !
Un CV impressionnant pour le tardigrade, ce survivant de l’extrême !
Les Tardigrades sont considérés comme des organismes « extrêmophiles », c’est-à-dire qui vivent dans des conditions extrêmes comme par exemple certaines bactéries qui subsistent dans les fonds marins sur des cheminées volcaniques.
Mais les Tardigrades ne se contentent pas de résister à des pressions supérieures aux plus grands fonds marins de notre planète.
On les retrouve ainsi sur les plus hautes montagnes du monde et dans les déserts les plus chauds de la planète où ils peuvent survivre des décennies sans eau ni nourriture. Mais là aussi, comme dans le cas des pressions phénoménales qu’ils supportent, ils survivent en réalité à des températures bien plus extrêmes que celles trouvées sur le globe en pouvant s’en sortir haut la main après avoir connu des températures d’ébullition de l’eau (120 °C) ou mêmes proches du zéro absolu (−273,15 °C).
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À en être là pourquoi ne pas rajouter quelques cordes à leur arc me direz-vous ? Qu’à cela ne tienne, les Tardigrades sont aussi résistants à tout un panel de radiations, notamment cosmiques, ce qui leur permet de survivre… Dans l’espace ! Ben voyons…
Et enfin, pour parfaire leur CV quoi que la liste ne soit pas exhaustive puisqu’il semble clairement que nous en avons encore beaucoup apprendre, les Tardigrades ont la capacité de réparer leur propre ADN et de réduire tellement leur teneur en eau qu’elle en devient infime.
Animal aquatique, on retrouve le tardigrade dans les eaux douces ou salées. Pourtant, il vit aussi dans les milieux terrestres, où il élit domicile dans les endroits humides (mousses, lichens, humus des forêts…). Le tardigrade est en réalité limnoterrestre, ce qui signifie qu’il occupe de minuscules poches d’eau interstitielle au sein des habitats terrestres.
Des Tardigrades sur la Lune ?
Fin avril de cette année, l’atterrisseur lunaire israélien Beresheet s’est écrasé sur la Lune après un problème d’atterrissage. À l’intérieur se trouvait une « capsule temporelle » à destination de l’espace et constituée de nombreuses informations sur les humains, des échantillons prélevé sur 25 humains et… des milliers de Tardigrades.
Si on en croit les travaux de l’université d’Oxford sur ces organismes et le fait qu’il faudrait la mort cataclysmique d’un soleil pour les détruire, on peut désormais affirmer qu’il y a des Tardigrades sur la Lune… par notre faute.
Ils ne se sentiront cependant pas seuls, accompagnés qu’ils sont de la centaine de sacs poubelles laissés par les astronautes d’Apollo !
Les Tardigrades immortels ?
Les caractéristiques de ces animaux sont telles qu’il est difficile de s’imaginer ce qui pourrait les détruire. Il faut bien admettre que, si les Tardigrades jetaient un oeil sur les risques qui pèsent actuellement sur notre espèce et sur le reste de la biodiversité terrestre, ils se sentiraient bien peu concernés.
Mais au-delà de cela, les Tardigrades interrogent tout simplement sur ce qu’est la vie et la mort car ils brisent tout simplement tout ce que l’on a toujours cru savoir sur le sujet.
En effet, ils ont la capacité de perdre toute leur eau dans un environnement donné, comme on l’a vu plus haut, et qu’à ce moment là ils n’ont plus aucune activité métabolique alors qu’ils reprennent vie très rapidement dès que de l’eau est à nouveau présente… Ce qui est tout simplement incompréhensible d’un point de vue du vivant.