Une réforme de la Politique agricole commune serait nécessaire afin que les subventions pour l’élevage de taureaux ne bénéficient pas à la tauromachie.
Subventions à la tauromachie : une réforme en profondeur de la Politique agricole commune s’impose
Pourtant, en 2015 déjà, les députés européens avaient voté en faveur du blocage des fonds agricoles destinés au « financement d’activités de corrida mortelles ». De même, en octobre 2020, sous l’impulsion des Verts et du Parti animaliste néerlandais, le Parlement européen donnait son feu vert au principe d’exclusion de la tauromachie des subventions agricoles européennes dont, au premier chef, la Politique agricole commune (PAC).
« Jusqu’ici, les éleveurs de taureaux de combat percevaient aux alentours de 130 millions d’euros par an de subventions européennes. S’y ajoutent 571 millions de subventions nationales. Les éleveurs de taureaux de combat percevront désormais moins d’argent. Mais il va de soi que pas un seul centime de subventions ne doit leur être accordé », déclarait à l’époque Anja Hazekamp, députée du Parti animaliste.
Mais malgré ce vote et des déclarations fortes, la tauromachie continue à être subventionnée indirectement à travers la PAC. En effet, depuis 2003, les subventions au titre de la PAC sont accordées aux agriculteurs par hectare de terre et non pas en fonction du rendement ou de la destination finale de leurs produits.
Dans le cadre de l’octroi de subventions de la PAC, il est donc impossible de dissocier les deux activités. La seule solution serait de réformer en profondeur la PAC dans son principe d’octroi des subventions.
Pétition : portons l’estocade finale à la corrida !
Subventions ou pas, la tauromachie connaît un déclin
Malgré tout, il faut dire que la tauromachie connaît un déclin. La crise économique de 2008 lui avait porté un premier coup dur. La plupart des événements étaient en effet subventionnés par les municipalités espagnoles. Et lorsque la crise économique est arrivée, un grand nombre d’entre elles ont réorienté leurs fonds vers des dossiers plus urgents.
Ainsi, le nombre d’événements de tauromachie se montait à 3.651 en 2007, mais à seulement 1.553 dix ans plus tard.
Lire aussi : La corrida a été retirée du patrimoine culturel immatériel de France
Puis, en 2020, il y a eu le Covid-19. Les arènes ont été fermées, tout comme les autres lieux culturels (théâtres, cinémas…) accueillant simultanément un grand nombre de personnes. Après un an de pause, l’activité n’a jamais retrouvé son niveau de 2019. Considérés comme des travailleurs du secteur de la culture, pendant toute la durée de fermeture, les toreros ont néanmoins touché des aides mensuelles de la part du gouvernement espagnol.
L’argument des aficionados ? L’élevage des taureaux a moins d’impact sur l’environnement que l’élevage intensif de porcs ou de moutons et la mise à mort dans l’arène est plus rapide et moins douloureuse que dans les abattoirs !
Illustration bannière : Corrida – © Matej Kastelic
A lire absolument
si l’Europe le voulait, elle le pourrait, donc qu’on arrête avec cette énorme machine à fric, qui ne sert à rien et certainement pas à faire ce qui est juste ou pour notre santé ou pour le bien de nos agriculteurs …
Les éoliennes aussi et pourtant elles sont nettement plus meurtrières, rien que 500 000 chiroptères par an pour les éoliennes françaises et allemandes!
Un gigantesque écocide
Où on retrouve toujours des exceptions à la Loi pour ménager certaines opinions qui doivent sûrement rapporter !!!
Et que penser d’un public acquis à ces horreurs qui vont ensuite pleurnicher sur leur petit chien-chien ou leur chat ?
Une honte !!!