Le recyclage n’est pas encore complètement rentré dans les moeurs des Français. Le pays, très en retard face à d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne ou l’Espagne, a été contraint de payer une pénalité l’année dernière. Une situation qui devrait perdurait selon les projections de Bercy.
1,2 milliard d’euros de « taxe plastique »
La France s’est acquittée d’une somme considérable qui aurait bien pu servir à d’autres actions. D’après les données publiées par l’Insee dans le cadre des comptes des administrations publiques, l’Hexagone a payé 1,2 milliard d’euros de « taxe plastique » à l’Union européenne.
Pour financer son plan de relance, l’Union Européenne a mis en place des « ressources propres ». Cette taxe, mise en vigueur en janvier 2021, fait donc partie des nouvelles recettes de Bruxelles.
Pour calculer cette « taxe plastique », il suffit de prendre en compte tous les déchets plastiques ménagers mais aussi non ménagers qui n’ont pas été recyclés : bouteilles d’eau, pots de yaourts, bouteilles de shampoing, etc. Cela coûte 80 centimes d’euros par kilogramme de déchets d’emballage plastique non recyclé.
Il faut ensuite calculer « le volume de déchets d’emballages en plastique non recyclés produits en douze mois sur la base de 800 euros la tonne », comme l’indique Les Echos.
1,5 million de tonnes de plastique n’ont ainsi pas été recyclées en 2021.
Trop peu de déchets plastiques recyclés
En comparaison à ses voisins européens, la France fait figure de mauvais élève. En effet, seuls 28 % des déchets plastique sont recyclés. En Allemagne et en Espagne, la moitié des déchets plastiques sont valorisés.
La France reste donc, pour le moment, l’un des plus gros pollueurs en la matière. Il faudra attendre 2023 pour que le pays n’ait plus à payer autant, soit 1,1 milliard d’euros selon la Direction du budget. Et ce grâce à la loi sur l’économie circulaire (Agec), la France pourra augmenter la part des plastiques recyclés.
Lire aussi : Atlas du plastique – Depuis les années 50, seuls 10 % des plastiques ont été recyclés
« Cette taxe est un signal financier très fort pour que l’État se donne enfin les moyens de rattraper son retard en matière de recyclage des emballages plastiques », se réjouit Nicolas Garnier, le directeur général de l’association des collectivités locales Amorce.
Il n’en demeure pas moins, qu’« il faudrait que l’État refacture en premier lieu cette pénalité directement sur les metteurs sur le marché d’emballages toujours non recyclables et à l’éco-organisme », ajoute-t-il dans des propos rapportés par Les Échos(1).
Encourager les États à recycler plus
L’efficacité de cette mesure est encore difficile à mesurer. Elle dépendra des moyens investis par les États pour valoriser les déchets plastiques. C’est toutefois, l’un des outils mis en place par l’Union européenne. D’ailleurs le Pacte vert européen obligera les États à ce que tous les emballages sur son marché soient recyclables avant 2030. De plus, il s’agit de réduire la part des emballages à usage unique.
Cette nouvelle « taxe plastique » devrait permettre d’accélérer le recyclage des déchets d’autant plus que la France a pour ambition d’atteindre le 100 % de plastique recyclé d’ici 2025. Le recyclage est également un enjeu stratégie pour l’économie. Il permet également une moindre consommation d’énergie et d’eau ainsi qu’une réduction des émissions de CO2.
Illustration bannière : Le recyclage du plastique à la traine en France – © Chanchai phetdikhai
- Lien vers la source Les Échos
il ne faut pas oublier que le plastique ne se recycle qu’une ou deux fois maximum… et donc il faut s’en débarrasser partout!
oui, oui, l’état français trainasse, des entreprises comme Vittel (groupe Nestlé maintenant) aussi : dans la campagne autour de la ville de Vittel, des tonnes de bouteilles plastiques ont envahies les espaces verts, enfouis depuis plusieurs années dans la végétation : qui s’en soucie ? pas Nestlé en tout cas ………